Carnet de deuil : ces musiciens qui sont morts en 2022

Meat Loaf - 20 janvier 2022 

S’il est impossible de résumer la carrière d’un artiste en quelques lignes, c’est encore plus le cas pour Meat Loaf. Un Américain qui a presque tout connu, les succès (« Bat Out Of Hell » qui reste à ce jour le disque le plus vendu en Australie) comme les échecs (mauvais album, carrière horrible dans le stand-up, etc.), qui a osé l’opéra rock et qui a connu plus de pertes de voix que Céline Dion. Il est décédé à l’âge de 74 ans, du Covid.

Mark Lanegan - 22 février

Première surprise de l’année. Mark avait 57 ans. Mais le géant avait déjà vécu plusieurs vies. Le fondateur des Screaming Trees, qui avant le rock était un garçon qui aimait tout ce qui était interdit, va continuer les conneries une fois les deux pieds dans ce cirque musical. Héroïne, tournées chaotiques, alcool : Mark vise l’autodestruction plutôt que le succès mainstream et les plateaux de télévision. Après les arbres qui crient, il a traîné ses bottes grunge en studio avec les meilleurs de sa génération (PJ Harvey, Queen of The Stone Age, Warren Ellis, etc.) pour terminer sa vie en Irlande. 

Taylor Hawkins - 25 mars

C’était la deuxième (grosse) surprise de 2022. Alors que son groupe (les Foo Fighters) devait se produire en Colombie, le batteur est décédé dans sa chambre d’hôtel de Bogota à l’âge de 50 ans. Rythme de tournée intense, vie de rockstar compliquée à gérer : l’Américain a pris une voie sans issue. Son fils, âgé de 16 ans, lui a rendu un hommage magnifique à Londres lors d’un concert où il a joué le titre My Hero à la place de son père.

Arno - 23 avril

Il fera toujours partie, avec Brel ou Adamo, des pionniers belges. Ceux qui auront, d’une certaine manière, ouvert la voie aux prochaines générations, et mis la Belgique sur la carte de la musique. Car Arno, plus connu pour sa carrière solo que ses débuts de « rockeurs », c’était une voix, un musicien adapté à son époque, un mec pudique avec qui ont aurait aimé boire une mousse en discutant de blues et des Stones. Il avait 72 ans.

Vangelis - 17 mai

Avant de rejoindre le ciel, il avait côtoyé le cosmos. Les étoiles. Et les astres. Le musicien grec, qui a connu un énorme succès en France avec Aphrodite's Child, deviendra vraiment une légende avec la BO de Blade Runner en 1982. Un comble pour celui qui ne voulait pas être (re)connu uniquement pour ses BO. 

Andy Fletcher - 26 mai

Alors oui, Andy Fletcher n’avait pas le même statut que Dave Gahan ou Martin L. Gore. Mais le discret et troisième co-fondateur de Depeche Mode a assumé son statut « d’homme de l’ombre ». Le Bill Wyman de la new wave est mort mort d'une dissection aortique.

Coolio - 28 septembre

Parfois, quand un artiste décède, on lui associe une chanson, comme si celle-ci était plus grande et plus importante que son interprète. C’était le cas pour Artis Leon Ivey Jr avec son tube inspiré par Stevie Wonder : Gangsta’s Paradise. Un morceau qui aura marqué une génération. Un peu comme Yannick avec Ces Soirées-Là. 

Jerry Lee Lewis - 28 octobre

On le surnommait « The Killer ». Le king du boogie-woogie, qui a connu une ascension fulgurante (notamment parce qu’au même moment Elvis était à l’armée) à l’âge de 22 ans — avec Whole Lotta Shakin’ Goin’ On et Great Balls Of Fire —, est également connu pour s’être marié avec sa cousine alors âgée de 13 ans. On dira qu’il était le premier bad boy du rock. 

Christine McVie - 30 novembre

L’Anglaise avait donné 30 ans de sa vie à Fleetwood Mac. Elle avait été là au moment de mettre en boîte les tubes de l’album « Rumours » et a écrit parmi les meilleurs morceaux du groupe (Don’t Stop,  Songbird, You Make Living Fun, etc.). Une pièce discrète mais maitresse du puzzle. 

Terry Hall - 18 décembre

C’était l’âme des Specials. Un cancer du pancréas l’a emporté à 63 ans. Terry était arrivé en 1977, en replacement de Tim Strickland. Ses débuts ont marqué les premiers succès et l’envolée des Specials. Avant son décès, un nouvel album était sur le point d’être enregistré à Los Angeles. 

Crédit photo Jerry Lee Lewis : Flickr Carl Guderian.
Crédit photo Arno : Dirk Annemans.