10 choses que vous ne saviez pas (encore) sur Jamiroquai

  • De retour aux affaires avec « Automaton », sept ans après un dernier album alambiqué, Jamiroquai reste aujourd’hui encore un artiste mystérieux et difficile à cerner. Tentative d’analyse.

    Jay Kay a dessiné le logo du groupe. Il s’appelle « Buffalo Man », date de 1992 et fait référence au personnage du Minotaure tel qu’il est décrit dans le mythe grec de « Thésée et le Minotaure ». Un clin d’œil assez logique quand on sait que Jay Kay, le chanteur de Jamiroquai, a souvent déclaré s’identifier au personnage de Thésée.

    Petit, il était surnommé Davy Crockett. Célèbre pour ses haut-de-forme et ses coiffes en plumes, fluorescentes sur la pochette d’« Automaton », Jay Kay l’a plusieurs fois assuré en interview : il porte ces chapeaux excentriques depuis toujours. Petit, on le surnommait même Davy Crockett. Ne lui reste plus qu’à devenir aussi populaire aux États-Unis.

     « Travelling Without Moving » a éclaté tous les records. Sorti en septembre 1996, le troisième album du groupe a rapidement imposé le respect en devenant l’album funk le plus vendu de l’histoire. Soit 11,5 millions d’exemplaires. Quand on ajoute à ça un Grammy Awards, quatre MTV Awards et des singles aussi universels que Virtual Insanity ou Alright, on se dit que Jamiroquai terrassait la concurrence à la fin des années 1990.

    Sa mère a côtoyé les Beatles. Jay Kay est visiblement né sous une bonne étoile. Celle de sa mère, en particulier. Ex-chanteuse de jazz, elle a notamment fait plusieurs dates avec les Beatles avant d’emmener son petit Jason en tournée à ses côtés.

    Jay Kay a joué sur scène avec Diana Ross. C’était en février 1997, sur la scène des Brit Awards à Londres. Ce soir-là, Diana Ross est invitée par l’organisation à interpréter en live son mythique Upside Down. Ce que personne ne sait alors, c’est que Jamiroquai a également été convié à la rejoindre, ce qui reste l’une des collaborations les plus étonnantes de 1997.

    La science-fiction n’a aucun secret pour eux. Si le groupe a reconnu s’être inspiré des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle pour la conception du nouvel album (« Automaton »), ce n’est pas la première fois qu’il s’intéresse à la science-fiction. Certains titres ne laissent que peu de doute (The Return Of The Space Cowboy, A Funky Odyssey), tandis que d’autres multiplient les clins d’œil : Travelling Without Moving est une référence à Dune, les paroles de Cosmic Girl font allusion à Star Trek, celles de Use The Force à Star Wars et le titre Alright est inspiré de la nouvelle de SF Islands in the Sky.

    Sia en a été l’une des choristes. Alors totalement inconnue, l’auteur de Chandelier tente sa chance auprès du groupe anglais. Elle veut enregistrer les chœurs du prochain album, l’idée plaît à tout le monde, mais ses sessions ne sont finalement pas utilisées. Raison invoquée ? Une voix trop distinctive, donc apte à masquer celle des autres choristes.

    Il a fait une publicité pour une marque de nouilles. Certainement persuadé que ça ne sortirait jamais en Europe, Jay Kay a réalisé une parodie du clip de Virtual Insanity pour une marque de nouilles au Japon, Cup Noodle. On arrondit les fins de mois comme on peut.

    Il aime les voitures de sport. Le clip de Cosmic Girl ne laisse que peu de doute : on y voit Jay Kay au volant d’une Lamborghini accompagné par deux Ferrari. Presqu’un rêve de gosse pour celui qui possède aujourd’hui plus de cinquante voitures de collection, d’époques et de couleurs différentes. Une passion qui, on peut le noter, n’est pas sans danger puisque Jay Kay s’est fait retirer son permis de conduire pour excès de vitesse peu après le tournage de Cosmic Girl.

    Il ne tient pas ses promesses. Réputé pour avoir un caractère difficile, Jay Kay entre en conflit avec sa maison de disques, Sony, en 2006. Parmi les nombreux reproches adressés, il y a notamment le regret de ne pas avoir pu enregistrer son dernier album, « Dynamite », comme il le souhaitait. Mais aussi, comme il l’a déclaré au Sydney Morning Herald, le fait que son label pense plus aux retombées financières qu’à la qualité du disque : « De nos jours, c’est 18 % de musique et 82 % de ce marketing à la con… La prochaine fois que je fais un album, je le mets sur Internet pour 5 dollars. » C’est sympa, mais on l’attend toujours.

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