Insanité virtuelle : quand Jamiroquai s'invite malgré lui au Capitol

Le 7 janvier au matin, et sans avoir rien demandé ni album à défendre, Jamiroquai se retrouve en haut des tendances Twitter. La raison ? Un incroyable buzz des internautes amusés de sa ressemblance avec l'un des manifestants pro-Trump ayant illégalement envahi le Capitol. Une affaire à la fois drôle et très inquiétante qui a forcé Jay Kay à sortir de son silence pour démentir sa participation à ce qui restera comme l'un des événements les plus tragiques de 2021.
  • Certains d’entre vous pensent peut-être m’avoir vu à Washington la nuit dernière, mais je n’étais pas avec tous ces tarés.” C'est en ces termes que Jamiroquai, 51 ans, s'est exprimé face caméra sur son compte Twitter pour tuer (sic) les rumeurs ayant couru toute la nuit. La veille, des centaines de militants extremistes envahissaient Washington pour enrayer la procédure de validation de l'électrion de Joe Biden. Parmi tous les énergumènes, parfois armés, un dénommé Yellowstone Wolf faisait alors le tour des réseaux grâce à des clichés où ce dernier apparaissait en peau de bête avec toque sur la tête. C'est cet homme, Jake Angeli au civil, qu'on retiendra de cette journée sordidement anti-démocratique. Rapidement, les internautes s'amusent : cet homme venu d'un autre siècle qui pénètre le Capitol, ne serait-ce pas Jamiroquai ? Problème, au-delà de la blague : Angeli est membre d'un mouvement conspirationniste d'extrême-droite. Et ces émeutes ont fait quatre morts, la faute à Donald Trump. 

    Pendant plusieurs heures, détournements et montages s'enchainent sur Twitter, sans que le principal intéressé n'apporte aucun démenti. Et puis finalement, face à la démesure de l'événement, Jay Kay remet les pendules à leur place dans une vidéo : "J'adore le couvre-chef [du type, nldr] mais je ne suis pas sûr que ce soit mon type de public." Voilà, affaire classée et fin de la blague. 

    Mais en fait, non. Quelques heures plus tard, on apprend que les deux musiciens américains John Maus et Ariel Pink, peu connus du grand public mais très respectés dans la sphère indé, étaient quant à eux présents, pour de vrai, afin d'apporter leur "soutien pacifique" à Donald Trump. Conspués sur les réseaux sociaux, les deux "space cowboys" auront sûrement un peu de temps libre d'ici à 2024 (date du probable retour du magnat fou) pour composer de nouveaux titres en hommage aux Républicains et aux théories complotistes., 

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