Un nouvel album et un single bien énervé : les Foo Fighters sont officiellement de retour

Treize mois après la disparition de Taylor Hawkins, « But Here We Are », prévu le 2 juin, est « le son de frères trouvant refuge dans la musique qui les a réunis en premier lieu il y a 28 ans ». Un processus thérapeutique, donc, qui permet à Dave Grohl et sa bande de conserver une certaine fougue sur « Rescued », un premier single tout en énergie.
  • « On se reverra bientôt ». En janvier dernier, le communiqué de presse du groupe n'aurait pu être qu'un simple coup marketing censé teaser quelques nouveaux concerts. C'était au contraire une véritable déclaration d'intention. Oubliez le best-of sorti en octobre dernier, les Américains ont encore des idées, toujours de l'envie, et sont bien décidés à le prouver avec la sortie prochaine d'un onzième album.

    Prévu le 2 juin, et « canalisant sur le plan sonore la naïveté des débuts », « But Here We Are » se veut même être une « réponse brutalement honnête et émotionnellement crue à tout ce que les Foo Fighters ont enduré récemment, un testament aux pouvoirs de guérison de la musique, de l’amitié et de la famille. »

    L'enjeu de « But Here We Are » n'est pas mince. Parce qu'il s'agit bel et bien du premier album depuis le décès de Taylor Hawkins, et parce qu'il a la lourde tâche de succéder à « Medicine at Midnight », ce disque certifié par trois récompenses lors de la dernière cérémonie des Grammy Awards. Autant dire que la pression est grande. Il faut toutefois croire que l'envie de retourner en studio était trop forte, que Dave Grohl et sa bande n'avaient pas d'autres façons de faire leur deuil, de gérer leurs émotions, de poursuivre leur thérapie.

    Ce n'est donc pas un hasard si le premier single de l'album se nomme Rescued : sauvé, c'est précisément ce qu'ont l'impression d'être les Américains. D'où, probablement, cette colère, cette rythmique intense, ces guitares qui cognent et cette énergie presque juvénile perceptibles à l'écoute de ces quatre minutes et vingt secondes de pure débauche. Hasard ou non : Rescued est également le morceau qui ouvre « But Here We Are », « la première des dix chansons qui parcourent la gamme des émotions, de la rage et du chagrin à la sérénité et à l’acceptation, en passant par une myriade de points intermédiaires ».

    Reste toutefois un dernier mystère: si l'on se doute que Dave Grohl a dû remplacer Taylor Hawkins à la batterie lors des sessions d'enregistrement, qui pour assumer un tel rôle une fois sur scène ?

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