Fusionner Bashung, Lomepal et Vianney ? The Doug, c'est son projet

Le Français, dont le parcours donnerait des étoiles dans les yeux à n’importe quel candidat de la Nouvelle Star (Prix du Public aux Inouïs du Printemps de Bourges en 2019, Révélation RIFFX, etc.), est en train d’essayer de se faire un nom dans la grande et belle famille de l’industrie musicale. Un challenge que Jules (de son vrai prénom) a bien l’intention de réussir avec « Jeune The Doug », un nouvel EP difficile à classer, entre rap, chanson française, folk et variété. Des mélanges osées qui reflètent aussi ses influences, allant du metal à Vianney en passant par Gorillaz, Lomepal ou encore les Américains de Brockhampton. 

Jules a commencé, comme de nombreux ados à l’époque de l’Internet illimité et des réseaux sociaux, par publier ses chansons sur Soundcloud. Son premier titre, Lamentable, sort en 2017 et parvient à comptabiliser 10 000 écoutes en l’espace de deux semaines. Son premier EP fait maison, intitulé « Extincteur », sort en 2018. Tout est déjà là : la guitare acoustique, la base des compositions de The Doug. Une voix assumée et des textes débités sans trop réfléchir, entre le flow d’un rappeur et l’envie de raconter la vie telle qu’elle est.

« Pour moi, c’était plus facile d’imaginer une boucle avec ma guitare, de la lancer, et après d’écrire les paroles. Une bonne manière de trouver les mots justes pour exprimer ce que je veux. Cela permet de toucher les gens plus simplement. Mon but c’est de les déstabiliser, de les saisir aux tripes, c’est plus évident en français », peut-on lire dans le communiqué de presse qui accompagne la sortie de « Jeune The Doug », son prochain EP prévu pour le printemps. 

Sur ce disque, The Doug oscille entre un James Blunt à fleur de peau (Comme La Vie est Belle), un Mickey 3D sous amphétamine (Les Tableaux) et le Bashung de la fin des années 2000 (Dans le Décor). Un titre sort du lot, Avec Elle, qui est la dernière piste de cet EP. Une chanson qui renvoie au pop-rock, à Dionysos et à Matmatah, et qui confirme que The Dough aurait été parfaitement à sa place 30 ans plus tôt. C’est l’un des reproches que l’on peut faire à ce disque : il semble ancré dans le passé, même si quelques passages montrent un réel talent pour écrire et composer. Le titre Jeune The Doug, qui vient de sortir, marche sur le fil entre musique urbaine et refrain pop. Restera maintenant pour le funambule à éviter de chuter dans toutes les références précitées.