2021 M07 21
En 1991, clairement, il y a de la compétition. Et « Trompe le Monde » des Pixies, leur quatrième album, ne fait pas souvent partie de deux qu’on liste pour rappeler à quel point cette année a été marquée par la grâce (lire ici pour s’en rendre compte). À juste titre ? Pas forcément. Mais l’une des raisons pour laquelle ce disque est boudé, c’est parce qu’avant « Trompe le Monde », les Pixies ont sorti trois albums incroyables : « Surfer Rosa » en 1988 (produit par Steve Albini), « Doolittle » en 89 puis « Bossanova » en 90. Trois albums qui permettent au groupe d’apporter sa singularité et son étrangeté au rock sans reprendre des schémas classiques et déjà vu.
Alors quand Black Francis et Kim Deal reviennent en 1991, et qu’ils se mettent à crier alors que « Bossanova » avait amorcé un chemin plus doux, les fans ne comprennent pas, et réalisent une chose : les Pixies sont meilleurs quand ils n’essaient pas de « jouer » au groupe de rock pseudo grunge.
To celebrate 3 decades of ‘Trompe le Monde’ @PIXIES are re-issuing the record on green marbled vinyl, out 24th September 👁
— 4AD (@4AD_Official) July 20, 2021
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La réédition par le label 4AD de l’album, prévu pour le 24 septembre, est donc une bonne raison de remettre ce disque sur une platine. Car tout n’est pas à jeter sur « Trompe le Monde ». Si la reprise de Head On des Jesus and Mary Chain est un vrai supplice, et que certains titres comme Letter to Memphis, Motorway to Roswell ou encore Alec Eiffel sont poussifs, d’autres moments sur l’album montre une autre facette du groupe, enclin à faire du bruit et du rock sans aucune retenue. The Sad Punk, Planet of Sound, Palace of the Brine ou encore Subbacultcha sont plus certes plus expérimentaux mais ils sont surtout très jouissifs et spontanés. Punk, new wave, noise pop, surf rock et indie rock : « Trompe le Monde » s’éparpille un peu, mais termine au global sur une note positive.