Annael : en 2022, il faudra mettre du respect sur son nom
En deux titres seulement, Annael nous donne envie d’une chose : en avoir plus. Il faut dire que le chanteur et danseur a déjà bien assuré son style, entre house et afropop. Et après avoir remporté les Inouïs du Printemps de Bourges en 2021, il a maintenant toute l’année 2022 pour convaincre le reste du pays.
2022 M01 17
Les Inouïs sont peut-être le meilleur tremplin du pays. Eddy De Pretto ou Lysistrata en ont été lauréats, et on a pu y entendre Christine and the Queens, Feu! Chatterton, Thylacine, Frànçois and The Atlas Mountains, Last Train, Fishbach, Odezenne, et la liste est encore longue. Bref, quand un artiste remporte ce prix, c’est le signe qu’il peut aller loin.
Le lauréat de 2021, Annael, n’a pour l’instant publié que deux morceaux, mais il a déjà tout pour plaire. Il revient pourtant de loin : le natif de Brazzaville a suivi à la fois une formation de musique et de danse (allant de la salsa jusqu’à la valse), qu’il poursuit à Moscou puis Paris. Mais en 2018, un trouble de la croissance lui paralyse le bras, et le voilà persuadé de devoir abandonner la musique. Pourtant, il finira par s’en remettre. Tant mieux pour lui, tant mieux pour nous.
Car dès son premier morceau, Multiples Enveloppes en 2020, il pose des bases solides. Rythmique house envoûtante, percussions et guitares afro-funk, paroles simples et fortes, le tout servi dans un clip où Annael danse élégamment dans les rues de Paris : c’est si simple, et pourtant imparable.
Un deuxième titre début 2021, Regards Volés, vient confirmer l’efficacité de la recette, en y ajoutant une touche pop qui vient l'approfondir. À la manière d’un Stromae des débuts (plus orienté dancefloor), il allie le fond et la forme. Ne manque plus qu’une confirmation en live, où, seul en scène, il met à profit son talent de danseur. Si l’expression « artiste à suivre » est franchement galvaudée, elle s’applique ici à la perfection.