Depuis 10 ans, cet ancien flic est le sosie de Jacques Brel
Le dimanche 8 octobre 2023, Arnaud Askoy a chanté sur la scène de l’Olympia, la veille de l’anniversaire de la mort de Jacques Brel décédé 45 ans plus tôt, le 9 octobre 1978. Pas du tout un hasard, puisque cet ancien enquêteur de la police judiciaire de Paris est le « sosie » du chanteur belge. Portrait de celui qui reprend sur scène son répertoire depuis maintenant dix ans, et qu'il ne quitte pas.
2023 M10 9
Il existe des artistes qui vous disent qu’ils veulent être chanteur depuis qu’ils sont petits. Et qu’ils réalisent un rêve de gosse quand cela se produit réellement. Ça ne s’est pas passé comme ça pour Arnaud Bassecourt.
Lui est né à Paris (12e arrondissement) en 1970. À la maison, la famille est plutôt du genre Balavoine ou Michel Sardou. Arnaud, lui, n’a pas la fibre musicale. C’est un élève studieux qui après son bac se dirige vers des études d’ingénieur aéronautique avant d’intégrer à 21 ans la police judiciaire, à Paris. Comme l’explique Telerama, il fera plus de 15 ans au sein de cette institution (crim, brigade des stups, 36 quai des Orfèvres, etc) avant de rendre son tablier. La suite ? Arnaud devient détective privé et se lance aussi dans la rénovation d’appartements. Le Parisien, qui possède des ressemblances physiques avec Jacques Brel, découvre le chanteur en 2013 alors qu’il est en planque. Le CD qui l'accompagne alors va changer sa vie : « j’ai été complètement subjugué par la beauté des textes, et par la musique bien sûr », raconte l’ancien flic à France 3. Arnaud décide sur un coup de tête de tout arrêter pour reprendre le répertoire de Brel. Et pour devenir, en quelque sorte, son sosie, tant les deux hommes ont des traits communs (voix, visage, physique, etc.) — même si Arnaud refuse d’être qualifié ainsi.
Arnaud commence alors un nouveau métier, une nouvelle vie. Il travaille pour se rapprocher au plus proche de Jacques Brel, imitant sa gestuelle, en prenant des cours de chant afin d’être le plus juste possible dans ses intonations. Au tout début, il chante dans la rue, genre Rue Mouffetard, pour voir si les passants s’arrêtent. Puis il migre vers le métro où il est repéré par un producteur. Arnaud change alors son nom pour prendre celui d’Askoy — le nom donné au yacht de Brel — et se produit dans des petits théâtres, mais aussi Chez Michou où il devient « le premier artiste non transformiste du cabaret parisien ».
Il gagne alors en popularité et monte son premier spectacle, La promesse Brel. La tournée, qui continuera en 2023 et 2024, a fait un arrêt le dimanche 8 octobre dans la salle mythique de l’Olympia à Paris. Un accomplissement pour Arnaud, lui qui est un fan absolu du morceau Amsterdam composé par Brel et joué la première fois dans cette salle en 1964.
Entouré de bons musiciens — notamment de Roland Romanelli qui a collaboré avec Barbara, Polnareff ou encore Goldman — Arnaud va donc poursuivre sa tournée. Mais l’ancien policier a déjà d’autres idées en tête : interpréter Brel au cinéma (un biopic par exemple), faire carrière avec ses propres compositions ou encore se lancer, pourquoi pas, dans la politique. Pour Arnaud Askoy, la vie est carrément devenue une valse à 1000 temps.
Arnaud n'est pas le seul à adorer Jacques Brel : les artistes de la nouvelle génération (Eddy de Pretto, Pierre de Maere ou encore Zaho de Sagazan) sont tous fans.