Avec "Dégaine", Aya Nakamura et Damso tiennent-ils le tube de l'été 2022 ?

Il suffit de quelques secondes à peine pour que l'on comprenne l'essentiel : avec « Dégaine », Aya Nakamura et Damso vont devenir les compagnons des chaudes soirées, des mouvements de danse effectués en tenue légère, de ces boîtes de nuit toujours aussi enfiévrées quand elles misent leur réussite sur un tel tube. Lequel, sans être totalement fou, possède cette faculté à mettre les hanches en feu.
  • Bobo, le dernier single d’Aya Nakamura, est sorti il y a seulement neuf mois, et pourtant, tout le monde semble avoir l'impression que la Française effectue aujourd'hui son grand retour avec Dégaine. Si cette réception en dit long sur son statut (des tubes en pagaille, des albums attendus avec impatience, des rumeurs sur sa vie : n’est-ce pas là l’une des définitions d’une « star » ?), elle en dit également beaucoup sur la puissance mélodique de ce nouveau morceau, partagé aux côtés d’un Damso visiblement débarassé de ses Démons.

    Moins bre-som, plus sensuel, mais sans doute pas au sommet de son art, le rappeur belge se fond malgré tout naturellement dans cette production concoctée par Vladimir Boudnikoff (monsieur Nakamura) et Machynist, membre du collectif Le Side et véritable metteur en son des précédents tubes de la chanteuse (Djadja, Pookie, Doudou).

    Avec Dégaine, et notamment son clip, Aya Nakamura apparaît une fois de plus surpuissante face à un homme a priori toxique (« T’aimeras me détester, j’te ferai du sale, je vais pas te respecter », rappe ici Damso). Volontairement ou non, ce nouveau single s'inscrit ainsi dans la droite lignée de ces tubes portés par un dialogue homme/femme, en plein flirt et pourtant bien conscients de leur incapacité à assouvir leur passion. On pense à Bye Bye de Menelik ou Tu me plais de Def Bond & K.Reen, deux titres inscrits au panthéon de toute une génération, aussi bien pour l’histoire racontée que pour l’efficacité de leurs mélodies.

    Sur la forme, en revanche, Dégaine est indéniablement dans l’ADN des précédentes productions d’Aya Nakamura. Sans surprise, mais toujours agréablement séduit, on retrouve ainsi cette même science du groove que par le passé, ces rythmiques enjouées et ces sonorités héritées du zouk comme de l'afrobeat. La formule est connue, elle est ici déclinée presque à l'identique, au point de laisser l'auditeur quelque peu sur sa faim (surtout après un tel teasing...), mais elle est une fois de plus taillée pour conquérir les foules, voire même inciter au rapprochement des corps sur la piste de danse. À l'image de ce clip, dont les couleurs et le scénario rappellent les années 2000 (grande époque des tubes hip-hop/R&B), comme pour signifier que Dégaine prétend à la même renommée. Et que l'été, cette année, débute en mars.

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