2021 M12 9
C'était déjà un coup dur pour le monde de la nuit, encore un diront les professionnels du secteur : fermées pendant 16 mois (16 mois !), les discothèques qui avaient repris du service le 9 juillet dernier se voyaient, ces jours-ci, obliger de retirer le rideau jusqu'au 6 janvier inclus. A compter du 10 décembre, il devient donc illégal de transpirer, avec masque ou pas, sur n'importe quel dancefloor de France. Ce genre de phrase qu'on n'aurait jamais imaginé écrire dans le monde d'avant.
Mais ce n'est pas tout, hélas. Face à la grogne des gérants de discothèques, qui ont pour certains perdu des dizaines de milliers d'euros depuis 2020, le gouvernement a décidé de siffler la fin de la récréation pour l'ensemble du secteur nocturne; manière de ne pas désavantager les discothèques par rapport à d'autres lieux qui seraient restés ouverts en offrant des pistes de danse. Dans le collimateur de Jean Castex, dont on doute qu'il ait beaucoup regardé la scène mythique entre Travolta et Uma Thurman dans Pulp Fiction, les restaurants et les bars où le grand public aurait la possibilité de se lever pour aller transpirer sur du BPM. La loi est sévère, comme on dit, mais c'est la loi. Même si personne ne sait, en vérité, qui a vraiment envie de danser au resto...
La police après devoir vérifié les pass sanitaire dans les bars et restaurants maintenant sera obligé de vérifié si on danse.. https://t.co/I0dDGf5QFx
— Eglise citoyenne de France (@izzy_rip) December 8, 2021
L'interdiction, qui sera en application jusqu'au 6 janvier inclus, concerne donc tous les établissements dotés d'une "activité de danse". Bars et restaurants pourront donc rester ouverts, mais devront s'assurer que les clients ne sont pas pris d'une Salsa du démon ou d'un Get Lucky au moment du dessert. A la décharge du gouvernement, une étude parue dans la revue médicale très respectée, The Lancet, établit que le risque d'attraper la Covid-19 est nettement plus élevé en discothèque; où le port du masque et le respect des gestes barrières, alcool aidant, devient rapidement hors de contrôle. Certes, mais au final, et sans jeu de mots, ce sont encore une fois les amoureux de musique qui paieront l'addition de cette énième restriction anti-festive. Rendez-vous le 6 janvier pour tourner des serviettes.