Quels sont les groupes les plus prometteurs à... Bruxelles ?

  • Alors qu’il vient d’ouvrir en face du Botanique, on a demandé sa sélection fraîcheur au disquaire de Balades Sonores Brussels. Présentation des 10 groupes qui montent par Antoine, au centre de l’Europe !

    Bear Bones, Lay Low : « C’est le projet psychédélique et électronique de Ernesto, un garçon né au Venezuela mais qui vit en Belgique depuis ses dix ans. Je l’ai vu en concerts un paquet de fois sur des plateaux bruxellois et c’est un peu lui qui m’a ouvert la porte des scènes « underground » de la ville. Passage idéal pour découvrir la ville. »

    Le Colisée : « Là, on fait un grand écart entre les styles parce que c’est aussi comme ça qu’on fonctionne à la boutique. Ce sont des proches de Frànçois & the Atlas Mountains qui surfent sur les codes de la variété française, avec beaucoup de second degré. Tu comprendras en voyant leurs clips réalisés avec trois bouts de ficelle et des images un peu moches. Super performances en live. »

    BRNS : « Ha, c’est un peu par eux que j’ai découvert Bruxelles. J’étais batteur dans Rich Aucoin et je jouais aux Rockomotives à Vendôme, où ils ont débarqué. Au début, ils m’énervaient un peu, mais quand je les ai vus en live… Le côté super mélancolique de leur post-rock presque épileptique parfois m’a carrément convaincu. Et puis, il y a une démarche aventureuse derrière ces gars qui vont chercher des concerts mal payés à l’autre bout de l’Europe. »

    Swim Platførm : « Rattaché à Kit Records, il s’agit du projet de Roméo Poirier. Roméo, un type mystérieux, est maître-nageur dans le civil. Et en même temps, on sent que ça influence ses compositions que je qualifierais de musique électronique, très mélancolique, cérébrale et donc tu verras, c’est un peu aquatique. » 

    (run) SOFA : « Je les ai vus en concert récemment. Bizarrement, ça m’évoquait les Talking Heads avec un côté un peu gothique sur les bords. Le format est pop, les rythmiques droites, mais les mélodies sont toujours sinueuses, bizarroïdes et étranges, parfois on peut se sentir légèrement mal à l’aise. Mais c’est ça qui est chouette, justement. »

    Le Ton Mité : « Le folklore belge à son paroxysme avec. En sus, McCloud qui est à l’origine du Ton Mité fabrique des instruments. » 

    Boda Boda : « Le stoner de ce groupe convoque une touche de Battles, mais suffisamment peu pour que ça ne soit pas relou (j’aime bien Battles, mais leurs copieurs sont très pénibles). Je me souviens les avoir découverts à l’Atelier 210 : j’avais été impressionné autant par la maîtrise de leur son nineties que par leur force de frappe. »

    Insecte : « Ce quintet est un peu dans la même constellation que le Colisée, avec des paroles chantées en français et un jeu flirtant avec la variété. Mais un son très étrange, sans qu’on n’arrive à savoir si c’est maîtrisé ou pas. Toujours sur la brèche. »

    Clement Nourry : « Guitar picking dans un style purement instrumental, très cinématographique. On l’a fait jouer une fois en showcase – Balades Sonores Brussels organise, comme à Paris, des petits concerts dans la boutique –, il accompagnait Nicolas Michaux, un chanteur de chez nous aussi. »


    Et bien sûr, tous ces groupes sont écoutables sous forme de disques de cire ou de compact discs chez Balades Sonores Brussels, rue Royale 173. À noter que l’illustrateur complètement fou Elzo Durt, déjà repéré par Jack, expose à la boutique du 4 au 31 décembre.

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