Une reformation d'Oasis ? Noel Gallagher répond : "definitely maybe"

La rengaine est connue, et a finalement perdu de sa superbe : à chaque fois que Liam ou Noel Gallagher interviennent dans la presse, pour défendre un projet ou simplement cracher sur l'état du rock anglais, il est question du retour d'Oasis, d'une éventuelle reformation. À force, ce jeu médiatique a fini par lasser et ne plus intéresser grand-monde, un peu comme ces deux potes bourrés qui, pour la énième fois, se disent qu’il faudrait ouvrir un bar ensemble : c’est une idée, elle est excitante, mais on en est arrivé à un point où l'on n'a plus vraiment envie d'y croire.

Sur le fond, Noel Gallagher semble lui-même parfaitement lucide de la situation au moment de répondre à cette éternelle question posée par la BBC : « Il ne faut jamais dire jamais », ajoutant illico qu’il faudrait toutefois « un ensemble de circonstances extraordinaires ».

Dans les faits, il y a surtout cette réalité : alors que Liam reconnaît publiquement qu'Oasis « n'aurait jamais dû se séparer » et qu'il « adorerait » retravailler avec son frère, Noel a fixé un prix (100 millions de livres) pour un retour sur scène. Surtout, il sait pertinemment que son ex-formation vend toujours autant de disques aujourd'hui et qu'il serait risqué sur le plan artistique de se frotter à son propre héritage. En attendant, ce dernier, actuellement en plein divorce, vient d'annoncer la sortie d'un nouvel album avec ses High Flying Birds : « Council Skies », un disque que le Mancunien présente comme un retour à l'essence de sa musique, à ce début des années 1990 où tout n'était que plaisir et insouciance.

S’il faudra attendre encore quelques mois pour savoir de quel bois « Council Skies » sera fait, plusieurs indices ont déjà été éparpillés çà et là. Il y a ce deuxième single, Easy Now, assez éloigné des trips psychés entendus sur les précédents albums et pensé en hommage à toutes ces heures passées devant Top Of The Tops en rêvant de chansons populaires. Il y a également ce clip, tourné aux côtés de l'actrice Milly Alcock (House Of The Dragon) sous la grisaille britannique, dans un décor qui fait fortement écho aux banlieues dont Noel Gallagher est originaire, « au milieu de la pauvreté et du chômage ».

Enfin, il y a cette pochette, photographiée par Kevin Cummins (Joy Division, The Smiths, Oasis...) dans ce qui servait de rond central à Maine Road, l'ancien stade de Manchester City, le club favori de Noel Gallagher. De là à imaginer « Council Skies » comme un immense clin d'œil à sa propre carrière ? Réponse le 2 juin.

Voici la tracklist de « Council Skies » :

1. I’m Not Giving Up Tonight

2. Pretty Boy

3. Dead To The World

4. Open The Door, See What You Find

5. Trying To Find A World That’s Been And Gone

6. Easy Now

7. Council Skies

8. There She Blows!

9. Love Is A Rich Man

10. Think Of A Number

11. We’re Gonna Get There In The End (bonus track)

Crédits photo : Matt Crockett.