De Clapton à Billy Preston, ces musiciens qui ont côtoyé les Beatles

Stuart Sutcliffe 

Le meilleur ami de John Lennon n’a jamais vraiment été musicien. Les deux hommes se sont rencontrés pendant leurs études d’art à Liverpool et Sutcliffe intègre alors les Beatles simplement parce qu’il est le seul qui peut se payer une basse en 1960. Il accompagne le groupe pendant ses tout premiers concerts sur scène à Hambourg, alors qu’il se nomme encore The Quarrymen. D'ailleurs, c’est le pote de Lennon qui suggérera de changer de nom pour devenir les Beatles. Après leur passage en Allemagne, les Anglais rentreront au pays, mais sans Stuart Sutcliffe. Tombé amoureux de la photographe Astrid Kirchherr, il quitte les Fab Four et sera remplacé à la basse par un certain Paul McCartney.

Pete Best 

Sutcliffe n’est pas le seul à avoir joué avec les Beatles à leurs débuts. Pete Best faisait également partie de la formation originale du groupe. Il est recruté juste avant de décoller pour Hambourg le 12 août 1960 en tant que batteur. Après deux ans de bons et loyaux services, il se fait virer par ses camarades, jugé pas assez bon. Dans The Beatles : The Authorised Biography, John Lennon revient sur ce licenciement : “Nous avons été lâches quand nous l'avons jarté, c’est notre producteur qui s’en est chargé. Mais si nous l'avions dit à Pete personnellement, ça aurait probablement terminé en bagarre.” Aussitôt, il est remplacé par un certain Ringo Starr, âgé de 22 ans, et qui maîtrise la batterie bien mieux que Pete Best. Ce dernier est désormais connu comme l’homme aurait pu atteindre le sommet de la gloire, mais qui a finalement terminé boulanger.

Jimmie Nicol

En 1964, le monde est en pleine Beatlemania et le groupe s’envole à l’autre bout du globe pour une tournée événement en Australie. Ringo Starr est alors le batteur officiel des garçons dans le vent, mais il ne prend pas l’avion avec ses camarades. Le musicien est à l’hôpital en raison... d’une infection aux amygdales. Très vite Brian Epstein trouve un remplaçant en la personne de Jimmie Nicol ; l’Anglais a enregistré un album de reprises des Beatles quelques années plus tôt et il connaît donc tous leurs morceaux par cœur. Il fera dix concerts avec les Fab Four avant d’être échangé à nouveau avec Ringo Starr, tout juste sorti de l’hosto. N’arrivant pas à faire de sa carrière musicale un succès, Jimmie Nicol replonge alors dans l’anonymat après deux semaines de gloire intensives.

Eric Clapton 

Une fois que les Beatles se consolident autour de la formation que l’on connaît (Lennon, McCartney, Starr et Harrison), ils travailleront principalement dans leur coin. Mais durant l'enregistrement du “White Album” en 1968, George Harrison n’est pas satisfait de son jeu de gratte sur While My Guitar Gently Weeps. Il convie Eric Clapton pour débloquer la situation. Bien que les Fab Four n’aient jamais fait appel à quelqu’un d’autre pour enregistrer sur un de leurs disques, ils sont tous séduits par ce que produit le leader de Cream. Sa présence sur le morceau a longuement été réfutée (il n’est même pas crédité), mais elle sera révélée au grand jour au cours des eighties.

Billy Preston 

Le natif du Texas entretenait des relations très privilégiées avec ce bon vieux George Harrison. Le claviériste américain est appelé par son pote pour rejoindre les Fab Four en studio à Londres durant les sessions d’enregistrement des albums “Abbey Road” et “Let It Be”. Preston est crédité sur pas moins de sept des douze morceaux de ce dernier, tantôt au piano, tantôt à l’orgue. Les Beatles sont alors plus que satisfaits des prestations de l'Afro-américain ; Harrison va même produire son septième album “That's The Way God Planned It” qui sortira le même jour que “Abbey Road”. Le 29 novembre 2002, il est invité au concert hommage pour George Harrison, décédé un an plus tôt, aux côtés de Ringo Starr et Paul McCartney. Un ami fidèle jusqu’au bout.