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En 2022, Stromae sera partout. Après l’annonce de sa venue à Rock En Seine, et la sortie d’un nouveau single, le voilà confirmé à Garorock, aux Vieilles Charrues, et à l’Aluna Festival, ainsi que d’autres festivals européens. Et en attendant l’album, on pourra également le voir en février à Bruxelles, Amsterdam et Paris, à l’Accor Arena (tous complets en 15 minutes).
Bon ben c'était sold out en 15 min... Mille mercis pour votre soutien 🙏🏾 On se revoit très vite !
— Stromae (@Stromae) December 3, 2021
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Well, it was sold out in 15 min... Many thanks for your support 🙏🏾 See you soon guys! pic.twitter.com/pMD3kCkN6D
Mais l'on se doute que le Belge voit les choses en grand. Et pour viser mondial, il faut en passer par les États-Unis. Le chanteur prépare ainsi son retour en Amérique avec un passage dans le show de Jimmy Fallon, l’un des plus anciens aux États-Unis, et prévu pour cette semaine. Et le Parisien évoque même un possible passage à Coachella en avril, sept ans après son premier passage au festival.
Après le succès colossal de « Racine Carrée », Stromae avait entrepris une véritable campagne de séduction du public américain. C’est pas moins de trois tournées américaines qui ont suivi la sortie de l’album, à l’automne 2014, printemps 2015 (avec en point d’orgue Coachella), et enfin l’automne 2015, où sa venue dans un Madison Square Garden complet a marqué une consécration. Le musicien avait également su occuper le terrain médiatique, avec sa campagne pleine d’autodérision « Who the hell is Stromae ? ». Outre les shows télévisés, il avait publié une série de vidéos virales. Dans celles-ci, il se filme dans la rue, chantant ses tubes face à un public qui ne le connaît pas, contrastant avec son succès européen, et l’appui de stars comme Madonna, Lorde ou will.i.am.
Bref, Stromae avait alors bâti un succès impressionnant pour un chanteur entièrement francophone. Si son public était d'abord surtout constitué d'expatriés, il s'était largement élargi durant ses tournées. Sa musique a tout pour plaire outre-atlantique, mais tout n’est pas encore gagné. L’année 2015 est aussi celle de l’épuisement. En juin, il annule deux dates de sa tournée africaine, en République démocratique du Congo et au Rwanda (pays d’où est originaire son père). La principale cause est un traitement contre le paludisme, qui a de lourds effets sur la santé mentale de l’artiste durant plusieurs années. Après avoir annulé ses dates européennes du mois de juillet, ainsi que sa venue à Lollapalooza à Chicago en août, il retourne néanmoins aux États-Unis à l’automne. Mais l’épuisement se fait sentir. Le 23 septembre, il doit annuler au dernier moment son concert de Minneapolis, après s’être fait hospitaliser en urgence suite à une mauvaise chute.
Son concert au Madison Square Garden marquera ainsi une apothéose restée, pour l’heure, sans suite. Après cette date, il a réalisé les concerts reportés à Kinshasa et Rwanda, avant d’entamer sa longue pause. Alors que ce triomphe new-yorkais ne semblait être qu’un début, il semble être le signe d’une difficile conquête du territoire américain. Pour séduire ce public, il lui a fallu s’épuiser à la tâche. Mais désormais, Stromae ne repart pas de zéro. C’est l’heure pour lui de réaliser son next big dream. A voir si, comme dans Orelsan avec son récent featuring avec les Neptunes, le Belge saura s'entourer de stars américaines sur son prochain album.