Selon la science, les musiques de Noël sont dangereuses pour la santé

Si vous avez toujours eu envie de tuer quelqu'un en écoutant "All I want for Christmas is you" de Mariah Carey, au moins maintenant vous aurez une excuse.
  • "Nous ne devons pas oublier Noël parce qu'il y a le Covid." C'est ainsi que s'exprimait récemment Shaggy, en promo pour son disque de Noël ("Christmas in the Islands") dans les pages du Figaro. Les mauvaises langues répondront que ce n'est pas parce que la planète est touchée par le Covid qu'il faut écouter Shaggy... Quoi qu'il en soit, les albums de Noël sont depuis plus de cinquante ans l'un des marronniers de la pop. Tous et toutes sont passés par là : Sinatra, Céline Dion, Justin Bieber, Bob Dylan, les héros de Star Wars (oui) et bien sûr Mariah Carey avec l'insupportable tube All I want for Christmas is you. Cette même chanson réussit même l'exploit en 2020, soit 26 ans après sa sortie, de revenir numéro 1 du top anglais. Qu'en conclure ? Que la musique de Noël est un incontournable du calendrier, et que cette magie qui sent bon le sapin peut aussi devenir un enfer. 

    C'est du moins l'avis de nombreux professionnels de la santé mentale qui souvent d'accordent sur le fait qu'un énième Jingle Bells par Crazy Frog peut ressembler à un emprisonnement à Guantánamo, c'est-à-dire rendre les auditeurs fous. D'autant plus avec le marketing amenant chaque année Noël un peu plus tôt dans les rayons. Pour la psychologue Linda Blair, largement interrogée sur le sujet, "les gens qui travaillent dans les magasins à Noël doivent littéralement couper la musique, car s'ils ne le font pas, cela les empêche vraiment de se concentrer sur autre chose [...]. Les vendeurs et vendeuses dépensent toute leur énergie à essayer de ne pas entendre ce qui passe dans les enceintes." Rien qu'aux États-Unis, 23% de la population redouteraient carrément l'arrivée des musiques de Noël, selon un sondage de 2011 par Consumer Reports. Mais pourquoi donc ?

    "Les chansons déclenchent un compte à rebours dans notre esprit et peuvent causer du stress et de l'anxiété quant à la liste des chose que nous devons terminer avant le 25 décembre, expliquait voilà quelques années Scott Dehorty, directeur du Maryland House Detox, un centre de traitement des adidictions du Maryland. Au lieu de ressentir des sentiments chaleureux, cela peut déclencher des réflexions sur le nombre de personnes pour lesquelles nous devons faire du shopping [surtout en temps de Covid, ndlr], la planification de fêtes, les voyages, voir des parents que nous ne voulons peut-être pas voir, et toutes sortes de sentiments négatifs."

    En clair, et mot compte double en 2020, si votre cerveau était déjà accaparé par les soucis financiers ou la santé de vos proches, il y a peu de chances que le All I want for Christmas is you agisse comme un tranquillisant. Il peut même, à l'inverse, vous stresser encore davantage. 

    Pour être honnête, on se fiche un peu de l'avis des scientifiques : les musiques de Noël, il y a les bonnes et la mauvaises et la cuvée 2020 ne fait pas exception. Cette année, nombreux sont encore les artistes à avoir fait tomber les boules et la guirlande pour des albums qu'on écoutera d'une oreille distraite en fêtant Santa Claus avec masque et distance de sécurité. Parmi les meilleures sorties du genre, on retiendra le disque de Gonzales ("A Very Chilly Christmas") et surtout celui de Chassol ("The message of Xmas"), semblable, dixit le principal intéressé, "au bruit des pas s'étouffant dans la neige". Avec ça, peu de risques de finir en PLS sous la table le 25 décembre. 

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