"C'est un cancer" : Kim Jong Un veut envoyer tous les fans de K-pop en camp de travail

Ecouter tel groupe ou tel genre de musique peut-il encore, en 2021, vous coûter la vie ? Oui, en Corée du nord. Et le bourreau, très remonté contre l'invasion culturelle dans son pays, se nomme Kim Jong Un.
  • En France, être fan de groupes comme BTS, Exo ou Seventeen peut, dans le pire des cas, vous valoir l'incompréhension de vos parents - quand bien même la K-pop est devenu un phénomène mondial. A l'autre bout du monde, en Corée du nord, on ne l'entend pas vraiment de cette oreille, et c'est un article de Complex qui nous l'apprend : chez Kim Jong Un, cela peut vous valoir jusqu'à 5 ans de camp de travail, et cette mesure est principalement dû au fait que le dictateur de 37 ans n'en peut simplement plus de l'invasion culturelle du voisin, à savoir la Corée du sud (où la K-Pop est devenue une industrie de masse).

    Rien que BTS, le leader du genre, pèse désormais 4 milliards de dollars suite à une introduction en bourse (!!!), à Séoul. Sauf que de l'autre côté de la frontière, on souhaite visiblement éviter la contagion et rester l'un des pays les plus hermétiques au monde (il n'y a d'ailleurs officiellement eu aucun cas de Covid-19 en Corée du nord). Voilà certainement pourquoi Kim Jong Un, qui considère sans rire la K-pop comme "un cancer vicieux" a pris des mesures en décembre dernier, et visant à stopper l'embrigagement culturel dans lequel les jeunes Nord-Coréens se jettent massivement. Depuis décembre dernier, vêtements, coiffures et comportements louches (en clair : tout ce qui est relatif à la K-pop) peuvent vous garantir un billet aller vers les camps de travail. Comme au temps du Troisième Reich, pour dire clair. 

    Peuvent également être inculpés les "dealers" de mauvaise culture (et exécutés, selon certains). Le pays étant complètement bunkerisé, les peines encourues semblent varier de 2 à 15 ans selon les motifs, sachant qu'un homme aurait même été assassiné après avoir collectionné de "la culture sud-coréenne" (de la K-pop, pour résumer encore).

    Voilà 60 ans, une autre guerre culturelle opposait les fans des Stones et des Beatles, mais cette fois, il semble bien que l'issue du combat soit un peu plus radicale. Et rien ne semble indiquer que l'homme à la coupe en brosse soit prêt à se calmer. 

    Pendant ce temps, en Corée du sud, BTS enchaine les millions de vues, comme avec Butter à regarder ci-dessous. Deux salles, deux ambiances.

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