ENFIN : Roselyne Bachelot autorise les festivals en plein air dès le 1er juillet

Des festivals confirmés cet été, une bonne nouvelle ? Oui, mais... la ministre de la Culture a toutefois précisé que ces derniers devraient respecter « une jauge de 4m2 par festivalier ». Il fallait bien qu'il y ait un couac quelque part.
  • Finalement, Roselyne Bachelot est un peu comme tous ces VRP qui viennent frapper à votre porte, vous vendent du rêve et font absolument tout pour glisser le plus doucement possible l'info qui viendrait tout gâcher. Dans le cas de la Ministre de la Culture, tout commence ainsi : oui, à partir du 1er juillet, « les festivals de plein air en configuration debout pourront reprendre ». Avec, pour conclure, le petit astérisque qui fait mal : « selon une jauge de 4m2 par festivalier et dans une limite qui sera définie par le préfet en fonction des circonstances locales ».

    Dès lors, plusieurs questions se posent :  a-t-on réellement envie de vivre l'expérience proposée par un festival dans de telles conditions ? Est-ce rentable pour les organisateurs ? Et, surtout, comment appliquer une telle règle ?

    Pour Aurélie Hannedouche, du SMA (Syndicat des musiques actuelles), la mise en place d’un tel dispositif est tout bonnement impossible. « Si on parle d’un terrain de 4 000 m2 pour 1 000 personnes, ça peut s’envisager, il y a des espaces suffisamment vastes pour ne pas se coller les uns aux autres. Mais si on parle d’un carré de 4m2 par personne, c’est ingérable. Personne n’a envie de vivre une expérience pareille. » Même constat du côté des Vieilles Charrues : « on a construit un nouveau festival, en passant d’une jauge de 70 000 personnes debout par soir à 5 000 assises par soir, remet Jérôme Tréhorel, le directeur du festival breton, dans un entretien à l’AFP. Là, des gens debout avec 4m2, je ne sais pas faire. »

    Lors de son intervention, Roselyne Bachelot a également tenu à préciser qu'elle travaillait actuellement avec le ministre de l’Economie Bruno Le Maire et le premier ministre Jean Castex « pour la mise en place de fonds de compensation de billetterie ». Suffisant pour convaincre certains organisateurs de maintenir leur édition malgré les contraintes sanitaires ? Pas sûr. Il ne fait d'ailleurs aucun doute que de nombreuses annonces devraient avoir lieu ces prochains jours quant à l’annulation ou non de certains festivals.

    Le point positif ? Il y en a finalement deux : d'un côté, on sent un retour progressif de la vie culturelle ; de l'autre, on se dit qu'on en aura terminé le 1er juillet avec ce foutu couvre-feu.