2021 M02 16
D’un côté, il y a des festivals qui préfèrent jeter l’éponge, type Solidays, comme s’ils refusaient de croire au discours de Roselyne Bachelot, qui rejette « l'hypothèse d'un été sans festivals ». De l’autre, il y a ceux qui, à l’image du Hellfest, tentent d’alerter les politiques sur l’urgence de la situation. Au milieu de tout ça, il y a également ceux qui veulent y croire, annonçant leur programmation. Ainsi marche l’industrie du spectacle d’aujourd’hui, chacun joue sa partition.
Celle de La Magnifique Society est en tout cas séduisante, entre vieilles rengaines (Catherine Ringer, Herbie Hancock, Katerine), pop française (Clara Luciani, Hervé, Yseult), inclinaisons rap (PNL, Lala &ce, Soso Maness) et déluges électroniques (Vladimir Cauchemar, Folamour, Yuksek).
Bien sûr, on est en droit de se demander si l'édition 2021, prévue du vendredi 25 au dimanche 27 juin à Reims, aura bel et bien lieu. La question est légitime, mais l'équipe du festival fait tout pour que l'évènement puisse se dérouler sans accrocs. Le fait d'avoir une jauge plus petite que d'autres festivals (20 000 personnes par jour, en moyenne) est en cela un avantage. Mais les organisateurs envisagent également de réduire encore davantage les jauges afin de pouvoir s'ajuster aux règles sanitaires de ces prochains mois.
Quoiqu’il en soit, ne boudons pas notre plaisir. Parce qu’il est bon d’avoir un peu d’espoir. Et parce que La Magnifique Society, en plus de miser sur les rookies les plus excitants en provenance de la scène internationale (Pa Salieu, Arlo Parks,...), fait la part belle à une nouvelle génération d'artistes français. Un peu comme les Victoires de la Musique ? Oui, mais en mieux, car garanti sans Stéphane Bern et Jean-Louis Aubert.