2016 M12 30
Grand écart. Drôle de carrière que celle des Black Keys. Tout les prédestinait à tourner le long de la route 66 jusqu’à la fin de leurs jours et pourtant, depuis leurs débuts en 2001, Patrick Carney et Dan Auerbach semblent avoir réussi le crossover parfait entre leurs propres albums, sans concessions, et ceux d’artistes plus mainstream comme Lana Del Rey (« Ultraviolence ») ou Cage The Elephant (« Tell Me I’m Pretty »), produits avec élégance par un Auerbach jouant au garçon de café entre petites et grandes tables.
Dan is back. Après plusieurs mois d’un enregistrement calé de longue date dans son agenda de ministre du blues, Dan Auerbach vient d’annoncer que le successeur de « Keep It Hid » sortira finalement au printemps. Et les premières infos disponibles laissent à penser que le guitariste pourrait bien nous faire le coup des guests opéré par les Daft Punk sur « Random Access Memories ». Au casting de cet album solo à paraître : les musiciens de séance de Johnny Cash et Elvis Presley (Dave Roe à la basse, Bobby Wood au piano, Gene Christman à la batterie), un hommage au légendaire producteur Rick Rubin, mais surtout les contributions de Duane Eddy, 78 ans, sur le morceau Waiting on a song, et celle, plus improbable, du leader de Dire Straits, Mark Knopfler, sur Shine on me.
À priori, peu de risques que la moitié des Black Keys devienne un sultan du swing à la papa et surtout une excellente nouvelle pour les fans, qui peuvent également depuis quelques jours écouter toute la discographie des Black Keys sur Spotify. Il était temps.