2019 M04 16
Icône. Aretha Franklin est un symbole. Du mouvement des droits civiques en Amérique (elle a interprété Precious Lord lors des funérailles de Martin Luther King en 1968), de la politique américaine (cf. sa présence lors de l'investiture de Barack Obama), de la soul music (elle a été nommée meilleure voix de tous les temps par le magazine Rolling Stone, devant Elvis et Michael Jackson) et du féminisme. Trente-deux ans après avoir été la première femme intronisée au Rock and Roll Hall of Fame, l'Américaine réussit même un nouvel exploit. Posthume, cette fois : être la première femme à recevoir une citation spéciale de la part du prix Pulitzer.
Congratulations to @ArethaFranklin and her family and friends. #Pulitzer #QueenOfSoul #Respect pic.twitter.com/SRdwncE5UI
— The Pulitzer Prizes (@PulitzerPrizes) 15 avril 2019
Queen Of Soul. Après Hank Williams, Thelonious Monk, John Coltrane et Bob Dylan, Aretha Franklin est donc la dernière artiste en date à recevoir ce prix spécial, censé remercier l'artiste de Détroit "pour sa contribution indélébile à la musique et à la culture américaines pendant plus de cinq décennies". Une juste récompense, finalement, pour la Queen Of Soul, dont les quatre octaves ont offert à la soul (au jazz également, qu'elle pratiquait avant de quitter Columbia Records en 1966) quelques standards indépassables : Think, Respect, (You Make Me Feel Like) A Natural Woman ou Baby I Love You.
Une voix éternelle. Ce prix constitue une nouvelle occasion de se (re)plonger dans la discographie de l'Américaine qui, malgré son décès le 16 août 2018, continue de squatter le fil de l'actualité. À l'image du documentaire Amazing Grace, récemment sorti et contenant différents enregistrements mythiques. Comme celui de sa performance à l’église baptiste de Los Angeles en 1972 qui vient rappeler une chose essentielle : il est toujours temps de (re)mettre du respect sur le nom d'Aretha Franklin.