Qui es-tu Bakari, jeune rappeur prêt à placer Liège sur la carte du hip-hop ?

Non, la hype belge ne s’est pas tassée. Depuis Liège, Bakari confirme que le plat pays reste bel et bien un vivier de talents potentiellement fascinants.

« Douce mélodie ». Le coup de l’attaché.e de presse qui survend son poulain en en parlant comme de la « nouvelle sensation », on ne va pas se mentir, on le connaît par cœur. Et on a tendance à s'en méfier. Sauf que là, il faut bien l’admettre : depuis Liège, où il est arrivé en 2003, sept ans après sa naissance au Congo, Bakari est bel et bien une révélation, un rappeur capable de s’attirer les compliments de toute l’industrie musicale francophone tout en composant des morceaux mélancoliques et maitrisés (punchlines, rimes techniques, refrains chantonnés).

En clair, qu'il fasse dans le banger ou l'introspection, Bakari aime les morceaux extrêmement mélodiques. Ça tombe bien, son nouveau single s’appelle Mélodie, et c’est un (énorme) tube potentiel.

Amoureux de la rime. À défaut d’avoir plus d’informations sur ce qui arrive ces prochains mois, quelques éléments biographiques à la place : la découverte du rap à 10 ans après avoir entendu N°10 de Booba à la radio, une passion adolescente pour 50 Cent, Nas ou T.I., les premiers textes posés sur des faces b, un projet de groupe avec le rappeur Liégeois Obeeone (Nü Pi) et un premier EP solo, « Kaléïdoscope », sorti en septembre 2018.

À 23 ans, Bakari ne débarque donc pas de nulle part, et on ne doute pas une seconde que son label (Columbia) va mettre le paquet ces prochains mois sur ce « jeune peu fréquentable », « drogué à la haine » et persuadé de chanter « le désespoir d'une communauté ».