2022 M03 5
Ton mot préféré ?
Le premier qui m’est venu en tête, c’est « couille ». Il est marrant à prononcer.
Celui que tu détestes ?
« Fichier ». Ça me fout le cafard, un « fichier ». C’est triste, je trouve.
Ta drogue favorite ?
I don’t take drugs !
Le son, le bruit que tu aimes ?
J’aime énormément le bruit de ces grands arbres avec leurs feuilles. Je parle de ceux dans mon ancienne maison de campagne, que nous n’avons plus. Il y avait cinq grands arbres au loin, et lorsque le vent soufflait, tu entendais ce bruit dans les feuilles… C’était génial. Quand tu entends un bruit comme ça, c’est la façon de le lier au moment qui est cool. Plus que le son en lui-même.
Le son, le bruit que tu détestes ?
Je déteste quand les bus s’arrêtent et que d’un coup, ils font « pshhhh ». Cette espèce de dégazage, c’est insupportable. Aussi j’ai horreur quand, au théâtre, il y a une musique et que la personne derrière toi la chantonne vaguement. Je déteste ça.
Ton juron, gros mot ou blasphème favori ?
« Fuck » ou « shit »… Non « Fuck ».
Encore de l’anglais. Tu as une affection particulière pour cette langue ? Les chansons de « Sonic Poems » sont d’ailleurs principalement en anglais.
Oui, cette langue est plus légère, et parfois plus précise. Elle permet d’être plus, je ne dirais pas « passe-partout », mais on peut plus s’amuser avec. On est moins attendu au pied de la lettre. Là ou en français, une chanson comme Too Much Text n’aurait vraiment pas été stylée… Elle aurait peut-être été drôle, mais elle aurait eu ce truc… je serai passé pour un comique. Le français est une langue forte. C’est pour ça que c’est bien quand tu fais des chansons d’amour, ou même des chansons comme Je Pense à Toi et Regarde moi. Pour elles, j’ai utilisé le français parce que grâce à ça, tu visualises et tu te prends le truc. En anglais, par exemple sur S.O.S, quand je dis « help me », c’est moins dramatique, mais on comprend quand même le message et on est touché. Puis, on est moins à l’intérieur de moi. À l’inverse, une chanson comme Fuck You en français, ça aurait été terrible.
Un homme ou une femme pour illustrer un nouveau billet de banque ?
[Il réfléchit un bon moment] Salvador Dalí. J’avais trouvé un vinyle sur lequel il fait une pub pour une banque qui s’appelle L’apothéose du dollar (1971). C’était juste après qu’il se soit fait virer du mouvement surréaliste. Au début, il en profite pour clasher un peu André Breton, et ensuite, il part dans une sorte de monologue sur l’argent et la religion. Il compare les deux. Puis, tu as une voix de banquier qui raconte : « faites comme Salvador Dalí… je ne sais pas quoi… Investissez chez nous »… Enfin une histoire comme ça.
Le métier que tu n’aurais pas aimé faire ?
Je n’aimerais pas être mannequin. J’aurais trop la flemme. J’ai l’impression que là-dedans, il y a un risque de se perdre. Il faut avoir les pieds accrochés quoi. Ce que je trouve frustrant, c’est que tu es lié à tout ce truc magnifique qui se passe : pendant le défilé, tu es dans cette énergie commune. Et après, t’es fini ! C’est un métier qui est très propice à des redescentes. Moi, je ne pourrais pas, car j’ai toujours envie d’être… à fond dans le truc. De faire et d’encore refaire, de constamment faire partie de quelque chose.
La plante, l’arbre ou l’animal dans lequel tu aimerais être réincarné ?
J'aimerais bien être une crassula. C’est la plante du fric. Soit ça soit une fleur bleue pour être un peu romantique. Où alors être une violette puisque c’est le nom de ma copine.
La nature, c’est quelque chose qui t’inspire ?
Bien sûr. La fin de Love Parade, cette espèce de moment tout planant, est très inspirée par elle. J’étais à la campagne lorsque j’ai fait cette chanson. Il y avait des champs et c’était le début du printemps. Le ciel était bleu, puis il y a eu le coucher de soleil. Il faisait chaud, on sentait l’herbe, on voyait des petites abeilles… C’était génial. Pour moi, c’est là que tu as des plénitudes amoureuses.
Si Dieu existe, qu’aimerais-tu, après ta mort, l’entendre te dire ?
« Pas mal en vrai “Sonic Poems” ! » Ou alors, « tu as bien fait de dire fuck à un tel ».
Crédit photo : écoute chérie
Lewis OfMan sera en concert à la Gaîté Lyrique le 31 mars (complet) et à la Cigale le 5 mai. Toutes les autres dates sont à retrouver sur ses réseaux sociaux.