Quarante ans après ‘’YMCA’’, le Flic de Village People veut relancer le groupe

S’il a pris un peu de poids et un petit coup de vieux, Victor Willis, 67 ans, a eu une vision : rebooter le plus célèbre des groupes gay-disco pour le faire entrer dans le 21ième siècle.

Reboot disco. Mariages, pots de départs, soirées trop arrosées et même enterrements : vous l’avez tous déjà entendu (et subi), c’est YCMA, le morceau mythique qui allait sans le savoir rythmer l’année 1978 et s’écouler à plus de cinq millions de copies de par le monde.

Presque 40 ans après, et alors qu’on pensait que tout avait été écrit sur cette histoire chaude entre des cowboys et des indiens, l’homme derrière le costume (et la chanson) vient de faire un comeback inattendu. Victor Willis, embauché à l’époque pour le rôle du chanteur-flic, vient de déclarer qu’il était prêt à « rebooter les Village People avec de nouveaux personnages ». Traduire : des plus jeunes que ceux du clip.

Une success story… française. Même s’il a quitté les Village People en 1979, Victor Willis possède un sacré lien avec YMCA. Le tube, d’abord, l’a rendu riche. « J'avais l'habitude de me promener avec 40 000 dollars en poche » déclarera-t-il plus tard au Sunday Times. L’écriture du morceau disco, il l’avoue, l’a rendu millionnaire. De quoi péter les plombs (il a investi dans une mine d’or qui n’existait pas), d’autant plus quand on sait que le titre aurait été écrit « en à peine 6 heures ». Mais jusque là, ledit Willis possédait un sacré contentieux avec YMCA, produit à l’époque par les Français Jacques Morali et Henri Belolo. Un procès, gagné en 2012, lui permet de récupérer la copropriété « intellectuelle » du morceau. Et une partie des droits associés…

Un hymne LGBT avant l’heure. Moralité, quatre décennies plus tard, et ayant obtenu réparation, le flic barbu semble à nouveau prêt à en découdre avec ce qui ressemble à un appel au casting : « un peu comme à l’époque, quand Jacques [Morali] et moi nous nous sommes assis pour créer les Village People ». Rappelons qu’à l’époque, le boys band avait vu le jour après que cette annonce ait été publiée : « recherchons des machos pour un groupe mondialement célèbre, vous devrez savoir danser et porter la moustache ». Le titre dont les initiales signifie Young Men's Christian Association (Union chrétienne de jeunes gens) était alors devenu la chanson de ralliement de la communauté homosexuelle grâce à des paroles plus que suggestives » (« Ils ont tout ce qui vous plaît à vous les hommes, vous pouvez passer du temps avec tous les mecs »).

Quarante ans après, à l’heure des swipe sur Tinder et Grindr, reste à voir si les nouveaux Village People sauront déjouer les clichés homosexuels contemporains et faire mieux que l’horrible reprise de YMCA par… les Schtroumpfs.
 

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