Metallica vend tellement de vinyles qu'ils ont acheté une usine de pressage

En 2022, Metallica a fait presser près d’un million de vinyles. Un volume exceptionnel qui a poussé le groupe à devenir l’actionnaire majoritaire de l’usine de pressage Furnace Record en Virginie, l’une des plus grandes du pays. Si le lieu servira avant tout à assurer le pressage des vinyles du groupe, il fournira aussi d’autres artistes en 33 tours.
  • Si Taylor Swift, Adele ou Harry Styles font partie des « jeunes » artistes à vendre des palettes de vinyles à travers le monde, les vieux briscards aussi font tourner sur 33 tours l’industrie du disque. Et notamment Metallica, qui fait partie des plus gros vendeurs de galettes noires aux États-Unis. D’après les chiffres avancés par le groupe, 902 500 vinyles de Metallica — tous albums et coffrets confondus — sont sortis des usines en 2022 et la moitié de ce stock géant s’est vendu aux USA (pour rappel le dernier album studio du groupe remonte à 2016). Une bonne santé qui a donné envie à la formation d’aller encore plus loin et de racheter les parts de l’usine de pressage Furnace Record fondée en 1996 et basée à Alexandria dans l’état de Virginie. L'une des plus importantes du pays.

    Il s’agit, pour Metallica, « de garantir des stocks de vinyles constants aux fans dans les années à venir » (sic). Et surtout d’éviter les mauvaises surprises liées aux embouteillages dans les usines et à la hausse des coûts des matières premières. Le groupe est aussi malin : pour la première fois en 35 ans, les ventes de vinyles ont dépassé celles des CD aux États-Unis et le 33 tours est en progression de 17% par rapport à 2021. 

    En rachetant une usine de pressage, Metallica assure ainsi son passé, son présent et son futur. Le back-catalogue du groupe pourra être repressé à tout moment, le nouvel album « 72 Seasons » prévu pour le 14 avril ne manquera pas dans les bacs et les rééditions en pagaille pour les anniversaires pourront se fêter via des coffrets et des boxsets.

    Et comme le groupe possède les droits de ses albums — ils avaient signé un contrat en 1994 afin d’obtenir les masters de ses albums en novembre 2012, c’est-à-dire qu’ils sont propriétaires de leurs musiques et peuvent en faire ce qu’ils en veulent —, qu'il a son propre label (Blackened Recordings) et maintenant sa propre usine de pressage, autant dire que James Hetfield, Lars Ulrich, Kirk Hammett et Robert Trujillo ont toutes les cartes en main pour continuer à multiplier les dollars.

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