L'interview bilan de Poupie : "les gens ont raison de croire en moi"

Six mois après la sortie de son premier album « Enfant roi », et dans la foulée de son deuxième concert (complet) à la Cigale, on s’est dit que c’était le bon moment pour faire le point avec la jeune artiste française. Allô Poupie, comment ça va bien ?
  • Mardi (15 mars), c’était la deuxième fois que tu remplissais La Cigale de Paris. Encore à chaud, quelles sont tes impressions pour ce deuxième concert lui aussi complet ?

    La chose la plus incroyable qui existe dans ces moments forts de vie, c’est la relation que j’ai avec le public. Les gens me portent d’une manière dont je n’aurai même jamais osé rêver. Ils sont tellement toujours à fond. Le truc le plus important que je retiens de ces moments, c’est vraiment mon dialogue avec eux. 

    Ton premier album « Enfant roi » est paru le 24 septembre dernier, es-tu satisfaite des retours et de la façon dont vit ce projet ?

    Ah bah tout à fait. De toute façon, j’ai sorti cet album pour inspirer comme moi je me suis inspirée quand je l’ai créé. Je crois que les réactions qui ont suivi ont été totalement en adéquation avec le contenu de ce disque. L’important, ce n'est pas combien de gens vont être touchés par l’album, mais plutôt, à quelle puissance il va les toucher.

    Après tes deux premiers EPs, « Poupie » et « Feu » respectivement paru en 2019 et 2020, puis ton premier album, penses-tu avoir trouvé un style qui te convient à la fois dans le fond et la forme ?

    Je crois que pour la forme, je ne trouverais « jamais », parce que j’adore me renouveler. Je découvre de nouvelles choses tous les jours. Par contre, oui, dans le fond, j’ai l’impression qu’inconsciemment, j’ai trouvé des clefs : la sincérité et l’authenticité. Peu importe par quoi je vais passer dans ma vie, je relaterai toujours les choses de la manière la plus vraie possible.

    Sur ton Instagram, tu publiais en fin d’année dernière tes chiffres d’écoutes de Spotify : 19,4 millions d’écoutes pour 2,2 millions d’auditeurs. Est-ce que tu imaginais un jour réunir autant de personnes avec ta musique ?

    Non, mais, déjà, je ne me rends pas vraiment compte de ce que ça représente. Puis, on est toujours plus petit que quelqu’un et plus gros qu’un autre. On va dire que, les chiffres, c’est un succès très relatif. Il ne faut jamais avoir tendance à penser que ce n’est pas assez, ni penser que c’est assez ou trop. Les chiffres ne sont que des chiffres. C’est pour cette raison que j’adore le live : quand tu donnes rendez-vous à ces gens qui t’ont créé des millions d’écoutes, qui vient ? Le rapport humain, dans une société si technologique est très important. Ce rendez-vous physique avec les gens, c’est ce qui me rend la plus heureuse dans ce métier.

    Est-ce que tu ressens cette sensation d’avoir passé une sorte de « cap » ?

    Ce qui est important, c’est de voir — et je suis très reconnaissante pour ça — à quel point le public peut croire au projet. Je suis programmée sur des gros festivals, pas forcément aux horaires des headliners, mais il y a quand même quelqu’un qui s’est dit : « je pense qu’elle vaut le coup et il faut qu’on la mette dans ce festival ». Ils ont totalement raison d’y croire : je sais être née pour ce genre de choses. Donc oui, ça me procure une sensation hyper positive de me dire que le projet avance et que, plus on avance, plus il y a de gens autour, soit qui travaille avec nous, soit en termes de public… Puis, les paris sont plus gros aussi. 

    Tout ça pour finalement arriver à L’Olympia en fin d’année, le 6 décembre. Est-ce que cette salle à une symbolique particulière pour toi ?

    C’est marrant que tu poses la question, car vraiment, personne n’est au courant de ça. Comme beaucoup de gens, je pense, j’ai regardé le film sur Édith Piaf, La Môme. J’avais particulièrement aimé ce moment où elle marchait sur le sol de l’Olympia. Je m’étais toujours dit : « il faut que je fasse l’Olympia, comme ça, je vais marcher dans ses pas ». Pour le coup, ce n’est pas tant une artiste que j’écoute beaucoup ou dont je me suis inspirée, mais elle est tellement représentative du patrimoine musical français qu’en effet, ça me fait quelque chose de me dire que je vais me retrouver à fouler ces planches-là. Puis bien sûr, il y a les lettres rouges, j’ai hâte de les voir affichées. Bon, ça, ce sont des soucis d’égo hein !

    Jusqu’ici, est-ce que tu as pu identifier quelques moments clef de ta carrière ? 

    Déjà, la première date, c’est le 6 septembre 2019. C’est le jour où j’ai sorti ma première chanson, Ne m’invite pas. Ensuite, je pense au 6 décembre 2019 : c’était ma première scène au POPUP du Label. C’était vraiment incroyable, je n’y croyais pas alors que c’était une toute petite salle. Après, il y a eu la sortie de mon EP « Feu » et quand on a dévoilé mon featuring avec Jul (ci-dessous), le 23 octobre 2020. Mon premier gros festival aussi, les Vieilles Charrues, le 17 juillet 2021, pareil, incroyable. Puis, bien sûr, la sortie de « Enfant roi », le 24 septembre 2021. Il va y avoir plein de choses cette année, dont ce 6 décembre 2022 à l’Olympia. Ce spectacle va s’appeler « Planète Poupie ». Je veux vraiment que ça soit une immersion dans ma planète. On va faire Star Wars !

    Crédit photo : Léo Papin

    Toutes les informations concernant les prochains concerts de Poupie sont ici.