2018 M01 23
La star des prochains Grammy, c’est lui. Certains le connaissent sous le nom de Childish Gambino, musicien révélé par « Awaken My Love », son troisième album, d’autres sous le nom de Donald Glover, héros de la série Atlanta également produite par lui-même, mais quoiqu’il en soit, l’homme dont il est ici question s’avère plus que jamais incontournable dans la pop culture.
Sa récente victoire aux Golden Globes et l’annonce de la saison 2 pour mars auraient pu suffire à l’acteur-rappeur, sauf qu’en plus de ça, le schizo de l’entertainment américain sera également présent sur la scène des Grammy, où il est également nominé dans les catégories « meilleur album de l’année », « meilleur enregistrement de l’année, « meilleure performance R&B », « meilleure chanson de R&B » et « meilleur album urbain ». Si comme nous vous vous sentez essoufflé après ce paragraphe aux allures de palmarès, c’est qu’il est de temps de faire un retour à la ligne.
Homme de l’année 2016, 2017 et 2018. Si Childish/Donald s’attire autant de lauriers, c’est avant tout pour sa capacité à mêler les genres et s’inspirer de l’énergie du rap pour proposer autre chose. Son récent « Awaken My Love », qui lui permettra le 28 janvier de chanter aux Grammy, est un modèle de soul/funk/musique psychédélique tel qu’on n’en a peut-être pas entendu depuis Parliament et Prince. Une fois n’est pas coutume, la comparaison n’est pas démesurée. Et c’est sur cette note positive que le musicien a annoncé sa signature chez le mythique label RCA, écurie notoire de SZA ou Justin Timberlake. Une montée en première division, en gros, confirmée sur son compte Instagram.
Et un nouvel album pour 2018. Car oui, en plus de rester à l’affiche d’Atlanta, notre homme à tout faire sortira un quatrième album plus tard cette année. Et surprise : ça devrait être le dernier. « J’ai toujours considéré Atlanta comme un show punk, et j’ai l’impression que la direction que prend le projet Childish Gambino pourrait m’écarter de cette démarche », déclarait-il en juin dernier. C’est vrai que ça change des rappeurs d’Atlanta publiant un nouvel album tous les ans, et, s’il tient vraiment sa promesse, Glover pourrait bien, du coup, créer la plus belle frustration artistique des cinq dernières années. À moins, bien sûr, qu’il ne revienne sous une autre identité. C’est aussi ça, être acteur.