« This Is America » élue chanson de l’année aux Grammys

Et le sacre de Childish Gambino n’est pas la seule surprise de cette 61ème cérémonie américaine.

Une autre histoire des Victoires de la musique. Magie des calendriers, à 48 heures d’intervalle deux cérémonies s’affrontaient ce week-end. D’un côté, les Victoires de la musique française, de l’autre l’équivalent américain, nettement moins malaisant. Alors que de ce côté de l’Atlantique Eddy de Pretto repartait bredouille et qu’on vous met au défi de citer une prestation mémorable lors de la soirée de venderdi soir, à Los Angeles c’était comme qui dirait une pluie d’étoiles. Et de surprises.

Gambino, numéro uno. La plus grosse d’entre elles porte une barbe et pèse 482 millions de vue sur YouTube : c’est Childish Gambino avec son désormais cultissime This Is America, titre dénonçant les tueries américaines, le règne des armes à feu et, implicitement, l’attitude de Trump face aux minorités. Loin des consécrations conventionnelles et toutes lisses, les Grammys ont cette fois décidé de marquer le coup : Gambino remporte le jackpot dans plusieurs catégories avec sa chanson-manifeste : meilleur clip, meilleure performance rap / chant et surtout chanson de l’année. Et là où l’artiste brille encore une fois par son originalité, c’est qu’il n’était même pas présent pour ce qui aurait dû être son sacre.

Un show majoritairement féminin. Hormis Gambino, on retiendra aussi – et surtout – que les Grammys 2019 ont su mettre à l’honneur les artistes féminines. Et il faut dire que dimanche soir, elles étaient partout. Cardi B est devenue la première artiste féminine solo à gagner le Grammy du meilleur album rap (mérité), Dua Lipa a remporté le prix de la meilleure nouvelle artiste (avant d’enflammer Los Angeles avec St. Vincent sur un titre à découvrir ci-dessous), la même St. Vincent a gagné le Grammy de la meilleure chanson rock pour Masseduction et, enfin, sur scène, se sont succédées Diana Ross et Alicia Keys dans un mashup hommage à Lauryn Hill et Roberta Flack.

Tout cela, finalement, n’est que justice. Ce qui tombe bien, puisque le groupe français du même nom est reparti avec le Grammy du meilleur album électronique pour « Woman Worldwide ». Une soirée pleine de surprises donc.