2019 M05 22
Moby Dick. Au premier coup d’œil, ça ne saute pas aux yeux mais il fut un temps où Richard Melville, plus connu sous le nom de Moby, était un chaud lapin. C’est ce qui ressort de ses mémoires fraichement publiées et nommées Then It Fell Apart, et qui racontent la décadence à base de drogues et de sexe qui fit suite au succès de “Play”. On y apprend notamment que le chauve new-yorkais a eu des relations avec Natalie Portman (qui a démenti les affirmations du musicien en le qualifiant de "vieux mec dégueulasse") et Christina Ricci (qui jouait dans le clip de Natural Blues).
Ce n’est pas tout : celui qui selon le media Page Six a vu “plus de culs de femmes que de lunettes de toilette” aurait aussi croisé la route d’une certaine Lizzy Grant. C’était au milieu des années 2000, avant que celle-ci ne se transforme en Lana Del Rey.
La suite de l’histoire est racontée par Moby lui-même dans ses mémoires :
« Veux-tu boire quelque chose ? », ai-je demandé à Lizzie.
« Non, je suis sobre », dit-elle. J'ai été surpris, car nous nous étions déjà rencontrés la semaine précédente dans un bar à 3 heures du matin et je pensais que tout le monde dans un bar à 3 heures du matin était aussi ivre que moi.
Lizzie était d'Albany [aux États-Unis, ndlr]. Elle avait les cheveux courts et décolorés et ressemblait à une belle elfe. Nous nous étions embrassés au bar à 4 heures du matin, juste au moment où le resto fermait, et je lui avais demandé de venir à la maison avec moi. Elle avait souri et avait dit non, elle ne voudrait pas rentrer à la maison avec moi juste après ma rencontre. Mais elle m’avait dit qu’elle serait heureuse de me donner un rendez-vous si je lui demandais de sortir avec moi.
Je l'ai appelée le lendemain et nous avons parlé pendant trente minutes de musique, de politique et de notre enfance dans les banlieues. Elle était belle, intelligente et charmante.
Plus tard, et encouragé par son thérapeuthe, Moby passera finalement à l’action et parviendra à décrocher un rencard avec Lizzy, qui fut invitée dans le penthouse new-yorkais du musicien :
Pendant le dîner, elle m'a dit qu'elle était musicienne et j'ai donc demandé : « Veux-tu jouer de ta musique ? »
"Bien sûr, as-tu un piano ?"
"Oui, au deuxième étage", ai-je dit.
Elle secoua la tête. «Woah… Moby, you’re the man."
"Ha, merci", dis-je.
"Non pas comme ça. Tu es un mec blanc du Connecticut et tu vis dans un penthouse à cinq étages. You’re the man, ça veut dire que tu es le genre de mec qu’on aurait pu guilottiner pendant la révolution.”
Je ne savais pas si elle m'insultait mais j'ai décidé de le prendre comme un compliment.
L’histoire continue ainsi entre Moby et Lizzy, le premier questionnant la deuxième sur sa motivation à faire carrière dans la musique, jusqu’au flirt sur le banc du piano :
Je me suis assis à côté d'elle sur le banc de piano et j'ai commencé à l'embrasser. Elle m'a embrassé en retour - mais s’est ensuite arrêtée.
“Qu'est-ce qui ne va pas?” ai-je demandé.
"Je vous aime bien. Mais je vous entends faire cela avec beaucoup de gens."
Je voulais mentir, lui dire que ce n'était pas le cas, que j'étais chaste, sain d'esprit et éthique. Mais je n'ai rien dit.
« J'aimerais te revoir », dit-elle.
« Moi aussi »
Je l'ai redescendue au vingt-neuvième étage et je l'ai embrassée. Bonne nuit. Ce n’est pas comme ça que j’avais imagine la soirée ; j’avais supposé que nous finirions par baptiser mon nouvel appartement avec de la vodka et du sexe. Mais à ma grande surprise, c'était presque mieux comme ça.
Sacré Moby. On connaît la suite de l’histoire : le musicien a perdu le peu de cheveux qui lui restait et Lizzy Grant est devenue une star planétaire sous le prénom de Lana. On attend d’ailleurs son nouvel album dans les prochaines semaines.
Et si vous trouvez que toutes ces informations manquent sérieusement de fond, vous pouvez toujours relire notre interview de Moby sur la fin du monde ou l’histoire de “Play”, son disque le plus célèbre (et le mieux vendu) qui vient de fêter ses 20 ans.