Le saviez-vous ? Lidl a lancé une compilation de bruits de supermarché

Bruits de sacs qui crissent, de tickets de caisse et d'annonces dans les rayons, tout est là. Une bonne alternative pour celles et ceux qui détestent écouter de la musique.
  • Dans le monde obscur des étiquettes musicales, il existe une dimension étrange appellée le "field recording", à traduire littéralement par "les enregistrements sur le terrain" et à écouter comme des documents sonores captant le monde tel qu'il est : des bruits de chaises qui grincent, un homme qui tousse, le son des arbres. Popularisé avec les enregistrements d'Alan Lomax captant le chant de prisonniers noirs dans les années 1930, le field recording reste certes mineur et pas à la portée de tous, mais cette ethnomusicologie se retrouve encore aujourd'hui, notamment chez des artistes comme Chassol, parcourant le monde qui chante pour le poser sur bande. 

    Cette introduction étant désormais terminée, arrivons-en à la compilation qui nous intéresse aujourd'hui : "‘Allt annat är olidligt", soit 21 "titres" publiés par l'entreprise allemande Lidl en 2019, jusque-là davantage connue pour ses prix low cost que pour ses compétences en musique concrète. Cette compile, dont le nom signifie en VF par "tout le reste est insupportable", recense tout ce qui fait la vie d'un magasin typique de la vie d'un magasin : le bruit de la caisse enregistreuse, les pas des clients dans les rayons, ceux des magasiniers entre les cartons et, comme on s'en doute, pas une seule note de musique. On doit cette drôle d'initiative à la franchise suédoise ; ce qui n'est finalement pas étonnant tant la culture ASMR & relaxation est inscrite dans leurs veines. 

    Bref, si vous détestez les musiques de Noël et que vous ne trouvez plus votre exemplaire de "Super Discount" d'Étienne de Crécy, voici une belle opportunité de playlist à caler sous le coussin avant de s'endormir, ou pour la prochaine fermeture des magasins dits "non-essentiels". Comme cette compilation, en fait. 

    Rappelons au passage que la marque hard discount s'est cette année fait remarquer avec ses baskets à 12,99 euros, immédiatement prises d'assaut par un buzz auquel on n'a pas encore tout compris. Vivement l'après monde d'après. 

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