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C’est le genre d’histoire qui façonne un mythe. Et qui 45 ans plus tard pose un regard sur une époque, des personnages devenus cultes et une certaine idée de la vie de rockstar. Mais en 1974, alors que les Stooges ont tout dévasté sur leur chemin, et y ont laissé leur santé mentale et physique, Iggy est réellement au plus bas : la tise, la drogue, la vie dans la rue. C’est un punk, un vrai. Mais ça ne peut pas continuer ainsi. On lui conseille de se rendre dans un hôpital psychiatrique situé à Los Angeles (c’est ça ou la prison en gros). Il y reste un an avant de s’envoler, avec son ami David Bowie, pour Berlin.
Bref, en 1975, Iggy Pop se soigne. Il doit aussi sûrement sacrément se tourner les pouces. Mais s’il fallait garder une histoire de cette sombre période, racontée dans le livre David Bowie: The Golden Years écrit par Roger Griffin, sorti en 2012, c’est bien celle-ci.
David Bowie et l’acteur américain Dennis Hopper ont une idée de génie. Ils vont s’habiller en cosmonautes, prendre quelques grammes de cocaïne et filer au UCLA Neuropsychiatric Hospital pour en filer à Iggy qui selon eux n’a pas dû en sniffer beaucoup ces derniers mois. « Nous sommes entrés dans l'hôpital avec de la drogue pour lui (Iggy). C'était vraiment un hôpital qui ne tolérait pas les substances illicites. Nous étions tous totalement fous. Il n’allait pas bien et c’est tout ce que nous savions. On s’est dit qu’il fallait qu’on lui apporte de la drogue car il n’en avait probablement pas eu depuis des jours ! », peut-on lire dans le livre.
Sûrement pas la meilleure idée, mais ne jugez pas David trop vite. En 1979, Iggy pop a déclaré ceci : « J'étais totalement dans la drogue et ma volonté de m’en sortir en avait pris un coup. Mais j'avais encore le cerveau pour me rendre dans un hôpital, et j'ai survécu avec la volonté et beaucoup d'aide de David Bowie. J'ai survécu parce que je le voulais. » Les bons amis sont ceux prêts à tout pour vous. Même aux plus belles extravagances.