2022 M02 16
À l’automne 2021, de nombreux témoignages alertaient sur « le retour » du GHB dans les bars, les clubs et les salles de concert. Des filles, dans la grande majorité des cas, disaient alors avoir été droguées, en Belgique, en France ou encore au Royaume-Uni par un produit incolore et inodore : le GHB. Face à l’afflux des récits, le hashtag « #BalanceTonBar » est alors apparu sur les réseaux sociaux, notamment pour mettre en lumière un phénomène qui prend de l’ampleur. Les témoignages décrivent souvent la même soirée, qui se termine en black-out (trous de mémoire) et en agressions sexuelles.
Pour essayer de retrouver sereinement les pistes de danse, les concerts debout et les clubs, le ministère de l’Intérieur a donc envoyé aux discothèques et aux bars de nuit partenaires de l’Union des métiers et industries de l’hôtellerie (Umih) les éléments de sa nouvelle campagne.
#prévention #bars Be Safe & Have Fun, nouvelle campagne de prévention lancée par l'Umih 45 contre les agressions liées au GHB ou à la consommation de stupéfiants @Umih45 @UMIH_France https://t.co/8KQjgWdFMh pic.twitter.com/tY99cykbnM
— lhotellerieLHR (@lhotellerieLHR) February 11, 2022
Dans ce plan anti-GHB, on retrouve des affiches et des dépliants qui possèdent notamment un QR code. Une fois scanné, celui-ci permet d’avertir les secours, mais aussi d’accéder à une messagerie (un tchat) en ligne, ouvert 24h/24 et 7 jours sur 7, afin de communiquer avec un policier ou un gendarme spécialement formés sur ces questions-là (32 policiers et 33 gendarmes).
À Libération, Domitille Raveau, directrice de l’association Consentis, qui a intégré le plan du gouvernement pour former les professionnels du secteur sur les violences sexuelles dans les milieux festifs, explique : « Les victimes cherchent systématiquement de l’aide et n’en obtiennent pas systématiquement en retour de la part du personnel. Alors, dans nos formations, on balaie les préjugés. On rappelle qu’une personne alcoolisée ou qui a consommé des drogues, de manière volontaire ou pas, et qui est harcelée ou agressée, ce n’est pas de sa faute. »
Laurent Lutse, président café/bar/nuit échange avec @MarleneSchiappa sur le travail de l’UMIH avec la @MILDECAgouv depuis des années pour informer son personnel et lutter contre les drogues, pour que la fête soient réussie dans nos bars et discothèques. pic.twitter.com/rRjiOLwh0T
— UMIH (@UMIH_France) February 15, 2022
Le gouvernement a aussi annoncé qu'un « protocole viol » pour toutes les personnes droguées au GHB allait être lancé et que « des prélèvements toxicologiques seront effectués dès l’arrivée des personnes à l’hôpital ».
Au-delà des affiches et du tchat en ligne, l’association Consentis expliquait récemment que la sensibilisation, la prévention et la formation étaient trois éléments primordiaux pour lutter contre les violences. Et faire en sorte que le milieu de la nuit soit une zone sûre pour tout le monde.