Le batteur des plus grands tubes de James Brown vient de mourir

John « Jab’o » Stars avait 79 ans et on lui doit des tubes tels que « Sex Machine » ou « The Payback », deux titres qui ont trusté le sommet des charts au début des années 1970.
  • Forte tête. La nouvelle est tombée hier : presque un an et demi après avoir développé un syndrome myélodysplasique, un trouble de la moelle osseuse converti il y a une dizaine de jours en leucémie aiguë, John « Jab’o » Stars a fini par succomber à sa maladie dans sa ville d’origine, en Alabama. Peu connu du grand public, le batteur emporte pourtant avec lui sa science du rythme, celle qui lui a permis d’assurer la batterie pour les plus grands bluesmen des années 1950 (Howlin' Wolf, John Lee Hooker), avant d’apporter tout son savoir-faire aux tubes de James Brown de 1965 au milieu de la décennie 1970.

    Funkmaster. Aux côtés de Clyde Stubblefield, avec qui il forme l’un des meilleurs duos de batteurs de l’histoire, c’est bien toute l’architecture sonore de Mister Dynamite qu’entreprend de repenser John « Jab’o » Stars. Avec réussite, tant l’Américain participe à l’élaboration de quelques chefs-d’œuvres de la discographie brownienne : Sex Machine (une petite pensée quand même à la basse de Bootsy Collins), Super Bad, Say It Loud I'm Black And I'm Proud, Soul Power ou encore The Payback, dont l’ossature rythmique a été maintes fois décortiquée et revisitée par des dizaines de MC’s en quête de samples (LL Cool J, Compton’s Most Wanted et même Kendrick Lamar le temps d’un King Kunta devenu mythique).

    Science du rythme. John « Jab’o » Stars, c’est aussi quelques collaborations avec Lynn Collins, Bobby Bird et The JB’s, trois entités relativement proches de James Brown au sein desquelles il continue de donner vie à sa vision, apprise à l’église étant petit et résumée ainsi : « Si tu ne peux pas battre la mesure du pied ou taper des mains sur ce que je fais, c'est que ça ne vaut pas le coup. Tout ce que je veux, c'est faire durer ce battement de cœur - tant que je peux le maintenir, le bassiste ou le guitariste ou le trompettiste peut faire ce qu'il veut parce qu'il sait qu'il y a une base solide derrière lui. »

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