2023 M03 30
Le monde d'Hollywood serait-il en train de se transformer en énorme studio d'enregistrement ? Outre Sofia Coppola (fille de Francis Ford), Jennifer Lynch (fille de David) ou encore Katie Lucas (fille de George), qui se sont toutes trois tournées vers le cinéma, deux jeunes musiciennes font actuellement parler d'elles, à la fois pour leur talent, mais là aussi, pour leur origines. On pense à Gracie Abrams (fille de J. J. Abrams) et à Buzzy Lee, aka Sasha Spielberg, fille de Steven. Hasard ou coïncidence ? Surement un peu de deux.
Mais en oubliant cette paternité qu'on imagine aussi encombrante que bien utile pour se lancer dans le business, le deuxième album de Buzzy Lee, "Internal Affairs", parvient à faire oublier toutes les craintes associées aux nepo babies, ces héritiers célèbres nés avec une cuillère en or dans la bouche.
C'est-à-dire que Sasha Spielberg peut déjà s'appuyer sur une carrière longue comme le bras. Ses débuts ? Avec papa, il y a presque 20 ans, dans le film Le Terminal. Car oui, ADN oblige, l'Américaine est aussi actrice. Mais la musique, rapidement, la rattrape. Il y a d'abord un premier EP avec son frère en 2013 - comme quoi la musique c'est vraiment une histoire de famille - puis un EP avec Nicolas Jaar en 2018 et finalement, un premier album nommé "Spoiled Love" en 2021.
En 2023, Buzzy Lee semble vouloir appuyer sur l'accélérateur avec "Internal Affairs", un deuxième album qui ne révolutionnera sans doute pas l'histoire des concept albums (il y est beaucoup question d'amour et de sentiments) mais qui, musicalement, peut calmer les détracteurs les plus agressifs. Tantôt folk et produit à l'os, tantôt hyper-pop, les 9 titres sont dans leur grand ensemble penser à deux grandes artistes dont les parents, eux, n'étaient pas connus : Lana Del Rey, et surtout l'Anglaise Kate Bush. C'est troublant de ressemblance sur des titres comme Cinderblock, Drive you wild ou Where Can I.
Et tant pis si, hasard du calendrier, ce disque arrive pile en pleine promo de The Fabelmans, le dernier film de son père. Plutôt qu'au réalisateur d'Indiana Jones, on pense ici surtout à celle qui a connu une seconde vie avec le reboot de son titre Running Up that Hill grâce à la série Stranger Things. Une série que Steven aurait parfaitement pu réaliser, et dans laquelle les morceaux composés par Buzzy Lee auraient parfaitement trouver leur place au générique.