2017 M12 20
Sans la radio. 2017 n’est même encore terminé que pour certains, 2018 s’annonce déjà mal. C’est ce qu’on a eu la tristesse d’apprendre via la page Facebook officielle de Jacques qui, dans un post détaillé, vient d’annoncer à ses fans qu’il allait appuyer sur la touche pause pour un certain temps. La faute à des cambrioleurs bien informés sur l’adresse de son studio et qui l’ont littéralement dépouillé. « 2 MacBook Pro, une carte son à 3000 boules, tous les contrôleurs midi, le H5, le micro DPA 4060, tout mes objets, mes micros contacts, le caméscope, full câbles, la guitare que M m’a offerte, le sac northface trop technique, enfin bon à peu près tout ce qu’on peut voir sur scène lorsque je fais un concert, excepté moi et la scène. » Et tout cela, ponctué d’un Smiley. Encore une preuve que ce Jacques-là, en plus d’être un génie, a la classe intégrale.
Yo la team Facebook hier c’était mon anniversaire !J’ai eu 26 ans et pour l’occasion la vie m’a réservée une expé…
Posted by Jacques on Tuesday, December 19, 2017
Défenestrer les fenêtres. Alors que 2018, pour l’auteur de Dans la radio, devait être une année si ce n’est sabbatique, du moins de transition, voilà que des imbéciles viennent tout gâcher en le privant de ses outils, un peu comme si l’on cassait les pinceaux d’un peintre. Outre le fait qu’on bénisse par avance toute personne capable de donner des infos sur le vol en question, Jacques, lui, en a directement tiré une conclusion : la musique telle qu’il la connaissait, c’est fini. Au programme pour les prochains mois : du repos, un déménagement hors de Paris et (au moins une bonne nouvelle) la sortie inattendue de mixtapes issues de ses différents concerts autour du monde, puisque le disque dur consignant ses archives a heureusement été épargné.
Cruelle ironie pour le passionné des mises en abîme, et qui en 2015 proposait de tester de défenestrer des fenêtres, que de se faire cambrioler. On ne trouve pas vraiment les mots pour exprimer ce qu’on pense actuellement (enfin si, mais on va s’abstenir) et on souhaite simplement à Jacques d’aborder le futur comme un challenge ultime : peut-être parvenir à produire sa musique sans aucun instrument.