Il tue sa mère et récupère l'argent pour se lancer dans le rap

Qaw’mane Wilson, alias Young QC, a été condamné à 99 années de prison aux États-Unis pour avoir commandité le meurtre de sa mère en 2012, et utiliser l’argent de l’assurance pour lancer sa carrière de rappeur.

Young QC finira ses jours en prison. Cet Américain de 30 ans ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Fils unique, le jeune homme vit, selon les informations recueillies par le journal Chicago Sun-Times, une existence assez paisible. Sa mère, Yolanda Holmes, tient un salon de coiffure à Chicago et ne s'en sort pas trop mal. En tout cas assez pour offrir à son fils ce qu’il veut : une Ford Mustang, des bijoux et des beaux vêtements. Qaw’mane ne manque donc de rien et peut commencer à faire du rap sans avoir à se soucier de l’argent. Mais le jeune homme veut briller, flamber et faire la rockstar. Le seul problème est qu’il n’a pas les moyens de ses ambitions. Pourtant, « tout ce qu’il voulait, elle lui donnait. Une voiture. Un boulot. On peut dire que c’était un enfant gâté », a déclaré le juge. Visiblement pas assez pour Young QC.

70 000 dollars. Sa solution : commanditer le meurtre de sa propre mère pour récupérer l’argent de l’assurance. Il engage Eugene Spencer en septembre 2012 qui tire sur Yolande durant son sommeil. Toujours d’après le journal américain, Eugene a dû retourner sur le lieu du crime quelques minutes plus tard, à la demande de Qaw’mane, pour s’assurer que « la pétasse était bien morte ». 

Les relevés bancaires obtenus prouvent l’hypothèse des juges. Quelques mois après le meurtre, ce qu'on appelle un matricide, Young QC récupère près de 63 000 euros (70 000 dollars) et s’achète des fringues, retape se vieille Ford Mustang et publie même sur YouTube une vidéo où il distribue de l’argent à « ses fans ». Un clip qui n’a pas joué en sa faveur durant le procès. Le rappeur en herbe, qui même avec tout l’argent du monde n’aurait jamais percé dans l’industrie, a simplement déclaré : « Je veux juste dire que personne n’aimait ma mère plus que moi. » Plus glauque, tu meurs.