2018 M06 4
Speedy Gonzales. À 46 ans, et après une carrière débutée dans les années 1990, le Canadien aurait pu décider se de calmer et d’appuyer moins fort sur la pédale du piano ; c’est raté. Cette année, il a déjà sorti par surprise l’album « Other People’s pièces », composé de reprises, mais aussi un album live dispo sur Spotify et s’est laissé filmer pendant les séances de coaching de son « Gonzervatory », une école pour jeunes compositeurs surdoués qu’il a ouvert à Paris. Et comme on n’est qu’en juin, Gonzales a déjà rempli son programme pour la deuxième partie de l’année.
La fin d’une trilogie. Débutée en 2004, ce qui n’était pas encore une trilogie se clôturera donc 14 ans plus tard avec « Solo Piano 3 », troisième volet du compositeur destiné à prouver que face à un piano, Chilly ne vient jamais pour enfiler des perles. Celui qui adore jouer en robe de chambre à déclaré : « La pureté musicale de "Solo Piano III" n'est pas un antidote pour notre époque, c'est une réflexion sur la beauté et la laideur qui nous entoure. » Et d’ajouter, au micro de Radio Canada, qu’un album au piano ne nécessite ni micro, ni casque, ni réalisateur : « Il est juste question de trouver la bonne pièce. » Quand on sait le musicien grand fan d’échec, on comprend mieux.
Mais aussi un documentaire. En ajoutant le projet parallèle publié en 2017 avec Jarvis Cocker, dédié à la musique de chambre, ça fait déjà beaucoup pour un seul homme. Pas pour « Gonzo ». Le 26 septembre prochain sortira également en salles Shut up and play the piano, un docu sur le Canadien le plus excentrique de sa génération. Bref, on n’a pas fini d’en entendre parler et c’est tant mieux.