Faut-il réécouter ses vieux disques doudous pour survivre au confinement ?

Il paraît qu’il faut connaître ses classiques. Ça tombe bien, le confinement général semble favoriser la réécoute des goldies de la pop music.

Entre les playlists personnelles sur le thème du confinement et celles mises en place par les plateformes (« On reste à la maison » et « Travailler au calme » sur Deezer, par exemple), le COVID-19 a chamboulé les habitudes d'écoute.

Ajoutez à cela des sorties d'albums décalées (Lady Gaga, Alicia Keys), une actualité moins intense qu'habituellement ou une population à l'arrêt (25 millions de Français ont cessé de se déplacer, des moments traditionnellement réservés à la consommation de musique), et vous comprendrez que rien ne fonctionne vraiment normalement ces derniers jours. Ainsi, plutôt que de se ruer sur les dernières grosses sorties (The Weeknd, Childish Gambino,) ou les derniers singles d’artistes habitués à affoler les compteurs streams, il faut croire que les utilisateurs préfèrent actuellement réécouter leurs albums préférés. Une façon de se rassurer, sans doute.

En Angleterre, une étude de l’Official Listening List, basée sur les morceaux les plus écoutés, confirme la tendance. Dans le top 10, on trouve ainsi You'll Never Walk Alone de Gerry and the Pacemakers, Locked Up et Lonely d'Akon, Imagine de John Lennon, Everybody Hurts de REM ou encore Lost de Frank Ocean.

En France, le phénomène est identique : à l'image de Spotify qui dit avoir enregistré une hausse de 135% des écoutes du Don't Stand So Close To Me de The Police depuis la mise en place du confinement. Et, avouons-le, ça fait un bien fou d'appuyer sur pause et de se replonger dans ces albums absolument géniaux que l'on a mis de côté dans l'idée de suivre en continu l'actualité musicale, quitte à froler l'overdose de flux jetable. « Sergent Pepper Lonely Hearts Club Band », « Unknown Pleasures », « What’s Going On », « Is This It » ou même « Discovery », tous ces classiques indétrônables redeviennent ce qu’ils ont finalement toujours été : un refuge, des points de repères pour affronter au mieux un quotidien angoissant.