De Julian Casablancas à Patti Smith : 600 artistes appellent à la “solidarité” envers le peuple palestinien

Pas de « We Are The World » ou de concert humanitaire en vue. Simplement une belle lettre ouverte, dans laquelle les artistes appellent à la fin des violations des droits de l'homme sur le territoire palestinien.
  • Historiquement, ce n'est pas la première fois que Patti Smith se mobilise pour soutenir le peuple palestinien. En 2018, l'Américaine participait déjà à un concert au profit des enfants réfugiés palestiniens, aux côtés d'une flopée de personnalités (The Libertines, Loyle Carner, Eric Cantona, etc.). Cette fois, c'est sous la forme d'une lettre ouverte que l'auteure de « Horses » a décidé de donner de la voix, toujours bien accompagnée : Julian Casablancas, Rage Against The Machine, Roger Waters, Questlove ou encore Run The Jewels, tous se sont effet engagés à soutenir #MusiciensForPalestine, dans l'idée d'appeler à la fin de la violation des droits de l'homme au sein de ce territoire occupé.

    L'idée, disons le tout net, n'est clairement pas de s’en prendre aux Israéliens, simplement de faire preuve de « solidarité et d’empathie », et d'appeler à « la justice, la dignité et le droit à l'autodétermination pour le peuple palestinien et tous ceux qui luttent contre la dépossession et la violence coloniales à travers la planète. » Surtout, l'objectif de cette lettre ouverte est d'inviter tous les artistes à refuser « de se produire dans les institutions culturelles d'Israël, et à soutenir fermement le peuple palestinien et son droit humain à la souveraineté et à la liberté. »

    Cette action, qui réunit des artistes que l'on imaginait a priori très éloignés de toute forme d'engagement politique (Owen Pallett, Marie Davidson, Nicolás Jaar, etc.), intervient après que les bombardements de l'armée israélienne ont fait plus de 245 morts ces dernières semaines en Palestine. Coïncidence ou non, le souhait évoqué dans la lettre fait étrangement écho aux propos tenus par IAM (également présent parmi les signataires) dans J'aurais pu croire en 1993 : « J'ai rêvé une nuit de deux beaux frères jumeaux Palestine et Israël en harmonie souverains et égaux ».