Dans ce club écossais, on capte la chaleur humaine pour produire l'électricité

En plein débat sur le réchauffement climatique, une boîte de nuit va tenter de réduire sa consommation d’électricité à zéro. Pour cela, tout un nouveau système de pompes à chaleur a été crée et le public va pouvoir se défouler sur la piste tout en permettant à la discothèque de produire de l’énergie en continu.
  • C’est dans l'un des plus grands clubs du Royaume-Uni que cette nouvelle technologie va être testée pour la toute première fois. Le SGW3, situé dans l’ouest de Glasgow, accueillera la DJ Honey Dijon le 7 novembre prochain. C’est une première mondiale pour la disc-jockey qui mixera devant un public dont la chaleur sera transformée en énergie renouvelable. Cette technique bien particulière est nommée BODYHEAT (littéralement “chaleur corporelle”). Elle utilise des pompes thermiques qui stockent la chaleur de la pièce dans des trous de forage de 150 mètres de profondeur. Cette énergie est ensuite changée en électricité, mais elle peut aussi être gardée sous terre afin d’être utilisée pendant plusieurs jours. 

    Le SGW3 s’est félicité de cette nouvelle méthode dans un communiqué publié sur son site internet : “Le BODYHEAT est notre contribution innovante à un problème mondial et nous aidera à réduire considérablement notre consommation d'énergie, ce qui nous rapprochera un peu plus de notre objectif de devenir un lieu neutre en carbone dans un avenir proche.” Cette énergie produite par les danses endiablées des clients sera utilisée pour alimenter la lumière et le système son du club. Le but de SGW3 est loin d’être simple à réaliser, même si selon les estimations de la boîte de nuit, la chaleur de ses clients pourrait alimenter l’ensemble de l’électricité dont elle a besoin. 

    Si ce premier test se déroulera en novembre à Glasgow, ce n’est pas par hasard. Cette année, c’est la métropole écossaise qui accueillera la COP26, événement organisé par les Nations Unies où différents pays essayent de trouver des solutions face au réchauffement climatique. De ce fait, le reste de la ville se met sur la même longueur d’onde et même les clubs tentent de réduire leur empreinte carbone. 

    Avec ce système inédit, SWG3 espère économiser près de 70 tonnes de CO2 par an. Cette nouvelle méthode de production d’énergie est encore loin d’être banalisée dans le monde, mais elle apporte une véritable solution quant aux consommations excessives d’électricité des boîtes de nuit. Et elle oblige les artistes à faire danser les fêtards. Double bonne nouvelle, donc.