C’est quoi toute cette hype autour du nouvel album de Lorde ?

Autant le dire clairement : on n'attendait plus grand-chose de la Néo-Zélandaise quatre ans après la sortie de « Melodrama ». Et puis la pochette de « Solar Power » a été dévoilée. Depuis, le buzz est total.
  • Le 8 juin dernier, à peine deux semaines après avoir été annoncée parmi les têtes d’affiches de la prochaine édition du Primavera Festival, Lorde affolait Internet au moment de dévoiler la pochette de son troisième album. Une cover comme on n'en fait plus, apte à affoler les algorithmes d'Insta ou de Facebook, toujours assez puritains lorsqu'ils sont confrontés à des parties dénudées du corps humain. Toujours est-il que la stratégie fonctionne : l'image fait le tour des réseaux, tandis que les médias, spécialisés ou non, s'emballent pour son nouveau single, sans doute séduits par le son primalscreamesque de ce Solar Power.

    En 2021, cet enthousiasme autour de la Néo-Zélandaise est à la fois compréhensible et totalement improbable. Compréhensible car « Melodrama » a été une œuvre marquante de la fin des années 2010, symbole d'une pop qui accepte ses failles, documente l’intime et prône la douceur plutôt que la débauche de cordes vocales. Improbable car, sur ce terrain de l’introspection et de la fragilité mises en musique, d’autres artistes sont venues faire encore plus fort - Billie Eilish en tête.

    Il est d'ailleurs intéressant de noter que les deux chanteuses, après avoir fait couler tant de larmes, reviennent toutes les deux cet été avec un album au titre optimiste : « Happier Than Ever » du côté de Billie Eilish, « Solar Power » pour Lorde.

    « L’album est une célébration du monde naturel, une tentative d’immortaliser les sentiments profonds et transcendants que j’éprouve lorsque je suis à l’extérieur », a déclaré Lorde dans les pages de Variety. Difficile dès lors de savoir à quoi ressemblera « Solar Power », prévu le 20 août et enregistré auprès de différents artistes : Jack Antonoff (Taylor Swift, St. Vincent, Lana Del Rey) à la production, Phoebe Bridgers et Clairo aux chœurs. Tout ce que l'on sait, pour le moment, c'est que ce troisième album ne sera pas vendu en CD mais sous la forme d'une « boîte à musique écoresponsable », avec du contenu visuel, des notes manuscrites, des photos et une carte de téléchargement.

    Et si, au fond, c'était ça le secret de Lorde ? Cette volonté d'être en phase avec les problématiques de l'époque (à 24 ans, l'inverse serait étonnant), ce naturel avec lequel elle propose elle aussi des alternatives aux « grandes » œuvres de la pop music, façonnés par des dizaines de producteurs mais sans réels points de vue ? Verdict le 20 août !