2019 M12 30
Ce ne sont pas forcément les disques des artistes les plus connus qui se vendent le plus cher. Depuis le retour du vinyle au début de cette décennie, les 33 tours se remettent en marche et tournoient à nouveau comme s’ils ne s’étaient jamais arrêtés. Alors que le grand public achète « Rumours » de Fleetwood Mac ou le « Back to Black » d’Amy Winehouse en masse (ce sont les meilleures ventes vinyles de la décennie en Angleterre avec « Dark Side of the Moon » en troisième position), les chineurs de disques sont ailleurs : sur Discogs. Et certains sont prêts à mettre la main bien profond dans le porte-monnaie pour satisfaire leurs envies musicales.
Mick Stevens - « See The Morning » - 2591 euros
Sorti en 1972, ce disque folk du musicien anglais est sorti sur le petit label Deroy sans faire de bruit. L’artiste, qui jouait aussi dans quelques groupes, n’a pas connu de succès. Puis, en 2004, ce disque « See The Morning », ainsi que « No Savage Word » (1975) sont réédités par Shadoks Music. La critique et le public redécouvrent les compositions de l’Anglais. Le disque vendu en janvier au prix de 2591 euros est un original de 1972.
Bengt Nordström, Allan Wajda, Bernt Rosengren, Fredrik Norén, Bosse Skoglund, Lalle Svensson, Bo Wärmell - « BRA 2 » - 3112 euros
Très peu d’infos sur ce disque de free jazz. Il a été enregistré au BRA studio à Stockholm et est sorti sur le label Birdnotes. « BRA 2 » aurait été pressé moins de dix fois, d’où sa rareté et son prix.
Genesis - « Live At Leicester / Manchester »- 3538 euros
Un petit live de Genesis à 3538 euros, ça tente quelqu'un ?
Cherry Five - « Cherry Five » - 3547 euros
L’Italie est un pays où le rock progressif a connu un âge d’or (même le pape s’est entouré de musiciens rock-prog pour un album de rock chrétien). Bref, Le disque, influencé par Genesis, a été composé par trois membres du groupe Goblin, accompagnés de Tony Tartarini au chant et Carlo Bordini à la batterie. Pour contextualiser, Goblin a composé des morceaux pour les films de Dario Argento (Les Frissons de l’Angoisse). C’est du rock à la Yes avec un accent mis sur les claviers.
Beethoven, Leonid Kogan, Paris Conservatoire Orchestra, Conducted By Constantin Silvestri - « Beethoven Violin Concerto » - 4509 euros
43 minutes de classique. Mais on peut écouter le concerto de violon de Beethoven, joué par Leonid Kogan et orchestré par Constantin Silvestri, juste en bas grâce à YouTube.
People - « Ceremony ~ Buddha Meet Rock » - 4510 euros
Direction le Japon. Comme pour Cherry Five, c’est encore du rock progressif qui explose les ventes. Le disque rare, sorti en 1971, est le premier et dernier album enregistré par le groupe. Si le titre étonne, il reflète la réalité du groupe : le leader et compositeur, Naoki Tachikawa, est… bouddhiste.
The Rolling Stones - « A Special Radio Promotion Album » - 4810 euros
Puisque seulement 200 copies de ce disque promo ont été pressées, la rareté justifie ici le prix. 14 morceaux, dont I’m Free, Under My Thumb ou encore Love In Vain sont sur cette compilation datant de 1969.
Led Zeppelin - « Led Zeppelin » - 5812 euros
Led Zeppelin a toujours vu les choses en grand. Ça a été le cas en 2006 quand le groupe a sorti un coffre-fort en édition limitée avec tous les albums. Pratique s’il y a le feu chez vous et qu’il faut vite partir avec les objets de valeurs : tout tient dans une boîte.
The Beatles - "Love Me Do" - 8316 euros
Les fans des Beatles sont des fous furieux qui connaissent par cœur toutes les histoires du groupe, les querelles entre Lennon et McCartney, et tout ce qui touche de près ou de loin aux Fab Four. Un original du premier single des Beatles, coécrit par le duo Lennon-McCartney, s’est envolé à 8316 euros. Il s’agit de l’un des premiers disques des Beatles au monde à avoir été pressé puisqu'il s'agit d'un vinyle de promotion. Ah voilà.
Röyksopp - « Melody A.M. » - 9244 euros
Röyksopp ? Vous ne connaissez pas ? Eh bien si le duo norvégien parvient à vendre l’un de ses disques à ce prix-là, c’est grâce à une personne très connue : Banksy. L’artiste de Bristol a peint au pochoir les cent pochettes de « Melody A.M. » sorti en 2002. Et tout ce que Banksy fait, ça part ensuite à prix d’or. Les vinyles n’échappent pas à cette règle.