2021 M02 24
Si vous suivez l’évolution, tel un Pokémon, de Kevin Parker, vous avez sûrement remarqué que 1/ l’homme est fasciné par les rythmes de batterie, et 2/ qu’il délaisse depuis quelque temps sa guitare pour les synthétiseurs. Une passion pour les Moog et Korg que l’Australien a développé avec le temps (il en faut pour appréhender ces machines) et qu’il utilise frontalement dans sa musique, déjà depuis « Lonerism » puis sur les autres albums par la suite (« Currents » qui mélange guitare et synthés) pour aboutir, avec « The Slow Rush », a une pop futuriste qui surfe sur la musique synthétique et le sot-rock 70 sans se cacher (One More Hour est un bon exemple pour mesurer l’évolution du groupe).
C’est donc sans surprise, ou alors assez logiquement, que toute cette histoire nous mène vers la création de « Tame Impala : Sound System », le nom d'un side-projet comprenant Jay Watson, Dominic Simper, et votre humble serviteur Kevin Parker. Le trio a même annoncé deux concerts à Perth en Australie, les 5 et 6 mars prochain.
Cet amour pour les machines, la formation l’a déjà prouvé dans un live pour la radio NPR (ci-dessous) avec un setup qui ressemble plus à celui de Kraftwerk que Tame Impala. C’était en août 2020 et déjà, Kevin Parker présentait le trio en tant que Tame Impala : Sound System.
Si les guitares ne seront pas totalement absentes, elles sont clairement mises en arrière au profit de synthés, de séquenceurs et d’échantillonneurs (ou samplers). Une manière, pour le trio, de remodeler certaines chansons de sa discographie, de tordre les sonorités et de remixer leur création sur de long jams infernaux.
Tame Impala : Sound System sera donc l’incarnation des récentes performances électroniques du groupe initiées en 2020 durant les confinements. Une période d’hibernation qui a donné des idées à ce trio pour débuter cette nouvelle décennie sur de nouveaux rails direction le cosmos. Et en arrivant, ils ont peut-être croisé les Daft qui, eux, s’en allaient vers d’autres galaxies. Une passation de pouvoirs ?