12 ans après, The Streets fait son grand retour (et c'est évidemment génial)

Toujours aussi inspiré, le Britannique revient le 20 octobre avec « The Darker The Shadow The Brighter The Light », un album de 15 titres et un long-métrage du même nom entièrement écrit, réalisé, monté et financé par ses soins. Jusqu'au-boutiste, Mike Skinner ? À l’écoute de son très cool nouveau single, « Troubled Waters », disons qu’il aurait tort de ne pas faire confiance à son instinct.
  • Si l'on se fie à la pochette de « The Darker The Shadow, The Brighter The Light », tout laisse croire que le petit gars du coin de la rue qui rappait l’Angleterre prolétaire sur son premier album (« Original Pirate Material », 2002) a fini par déserter les banlieues de Birmingham. La différence entre les deux couvertures est flagrante : d'un côté, une barre d'immeuble ; de l'autre, de beaux bâtiments, comme on en trouve dans les centres-villes européens. Preuve que Mike Skinner s'est définitivement embourgeoisé ? Non, ce n'est là qu'une interprétation.

    Et puis l'Anglais, à en croire la cover de « The Darker The Shadow, The Brighter The Light », semble toujours autant apprécier les errances nocturnes, ces moments où il ne cesse de puiser l'inspiration depuis ses premiers morceaux. 

    La nuit, justement, est l’une des grandes obsessions de Mike Skinner ces dix dernières années, passées dans les clubs à faire le DJ ou à tester des rythmes et des lignes de basse pour comprendre ce qui met les pieds en vrac sur la piste de danse. On en avait déjà eu la preuve il y a quelques mois, le temps d'un morceau partagé par avec le maître des clubs, Fred again... (Mike (Desert Island Duvet)). On le constate de nouveau avec « The Darker The Shadow, The Brighter The Light », un disque qu'il décrit comme « un roman noir mystérieux basé dans les clubs londoniens ». Et l'Anglais d’ajouter :

    « Cela fait sept longues années que je travaille sur ce film et cet album. C'est quelque chose que j'ai toujours voulu faire et, après m'y être essayé via quelques courts métrages et clips, j'ai senti que j'étais prêt. J'ai essayé de suivre la voie traditionnelle pendant un certain temps, mais j'ai toujours préféré suivre mon instinct et m'atteler à la tâche moi-même. C'est pourquoi j'ai réalisé le film, joué dedans, fait le montage, le mixage sonore, le financement, la production et l'écriture. L’album n’existerait pas sans ça. »

    Douze ans après « Computer Blues », 36 mois après la mixtape « None Of Us Are Getting Out Of This Life Alive », Mike Skinner a donc rassemblé toute son expérience et son savoir-faire sur « The Darker The Shadow, The Brighter The Light », un 15-titres dont la sortie est prévue le 20 octobre. En prime, un premier extrait vient d'ores et déjà d’être dévoilé : Troubled Waters. Soit quatre minutes et onze secondes de tension, de beats frénétiques et de réflexions racontées par cette voix si caractéristique, si british, capable de donner de l'allure à des détails ordinaires ou à des bitures minables.

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