A 58 ans, le batteur de Blur se lance aussi en solo

Certaines personnes ont besoin de temps avant de se plonger la tête la première. D’abord, on mouille la nuque. Puis un peu d’eau sur les avant-bras, doucement. Et ensuite, on peut passer la tête sous l’eau. Pour Dave Rowntree, clairement, l’entrée dans le grand bain se fait à son rythme, tranquillement, en évitant soigneusement l'électrocution.

En novembre 2021, il avait annoncé qu’il préparait un petit quelque chose. S’il n’a pas été inactif en dehors de Blur — Dave a notamment composé pour des séries et le cinéma — il est celui des quatre qui est resté le plus discret. C’est donc sur le point de changer avec l’arrivée d’un premier album solo, à 58 balais, dès l'année prochaine. Le premier single s’intitule London Bridge et même si l’inspiration était à la base un peu plus rock, le titre a pris une direction synthétique par la suite, évoquant à la fois les expérimentations électroniques de Kraftwerk, la new wave (la boite à rythme martiale) et l’esprit « pop » de Blur (les « lalalala »).

Au NME, Dave explique qu’il travaille sur ce premier disque depuis environ quatre ans. Celui qui a aussi été élu conseiller municipal (pour le Labour Party) dans le comté du Norfolk — et qui a monté sa boite d’animation 3D Nanomation en 1999 — a produit ce disque avec Leo Matthew Abrahams, connu pour avoir bossé avec Brian Eno, Jarvis Cocker ou encore Paul Simon. S’il n’y a pas encore de date de sortie officielle, l’album devrait sortir en 2023 sur le label Cooking Vinyl. Selon Dave, le morceau London Bridge n’est pas représentatif du reste de l’album. Le teasing commence. Mais à peine le morceau publié sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes ont conseillé à Dave de s'en tenir à la batterie...

De son côté, Graham Coxon a annoncé un nouveau projet avec la chanteuse anglaise Rose Elinor Dougall. Leur groupe s’appelle The Waeve et s’annonce plus rock que l’album de Dave. À moins qu’on ne fasse fausse route.