La fameuse guitare détruite par Oasis à Rock en Seine est à vendre

Rares sont les objets du rock auxquels on voue des cultes après leur destruction. Mais indéniablement, la Gibson es 335 de Noel Gallagher, démolie dans la bataille entre les frères Gallagher dans les backstages du festival parisien, entre dans cette catégorie. Réparée depuis, elle sera mise aux enchères le 17 mai prochain, à l'hôtel Drouot.
  • Celles et ceux qui étaient là le 28 aout 2009 s'en souviennent encore, et les autres, peut-être encore plus. A une heure de leur concert, avec 50 000 personnes parqués devant la scène attendant encore patiemment, les frères Gallagher en viennent aux mains dans les coulisses du festival Rock en Seine puis, de rage, annoncent leur séparation. Un pauvre speaker missionné vient alors annoncer la nouvelle au public, hésitant entre la stupéfaction et la colère (chaque place a coûté une centaine d'euros).

    Si Oasis, en 2009, n'est certes plus que l'ombre de lui-même et que les singles cultes sont déjà loin - Supersonic est sorti 15 ans plus tôt ! - le groupe jouit encore d'une notoriété mondiale. Et le fait que les Gallagher ne peuvent déjà plus se piffrer y est déjà pour beaucoup. Et puis fatalement, pour une brouille que Liam regrette encore 13 ans après, Oasis se suicide en direct, mais pas sur scène. Clap de fin ? Pour le groupe anglais, oui. Mais aussi pour la pauvre Gibson fétiche de Noel, qui n'avait rien demandé à personne, et qui sera démolie par Liam pendant l'engueulade. 

    C'est cette même guitare, devenue culte par la force des choses, qui atterrit entre les mains de Philippe Dubrueille, un luthier français exilé à Londres et qui en "'héritera" après que Noel ait décidé de s'en séparer "parce qu'elle lui rappellait trop Oasis" (on peut le comprendre). Laissée pour morte, la six-cordes est miraculeusement restaurée deux ans après l'incident. Et c'est ce même objet de l'histoire du rock qui est aujourd'hui proposée par la galerie Artpèges, à l'hôtel Drouot, à Paris, le 17 mai prochain.

    Forcément, les enchères devraient monter aussi vite que la colère des Gallagher. Le prix de départ est fixé à 150 000 €, mais les experts tablent sur une vente entre 300 000 et 500 000 €. Autant dire qu'il faudra avoir vendu un peu plus que dix exemplaires de votre dernier album pour vous offrir ce joujou qui fait du bruit. 

    Quant aux raisons qui ont poussé les frères Gallagher à se mettre dessus le 28 aout 2009, on cherche encore. Philippe Manoeuvre, lui, a sa petite idée sur la question : la cocaïne. Une poudre blanche ne pas laisser trainer sur votre investissement, si vous êtes l'heureux acquéreur de cette Gibson revenue des enfers...

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