Voici comment Damon Albarn a écrit "Clint Eastwood" de Gorillaz (et c'est génial)

Lors d’une interview pour Apple Music avec Zane Lowe, l’Anglais a montré comment il avait composé « Clint Eastwood », l’un des tubes de Gorillaz sorti en 2001. Il a simplement utilisé un son déjà pré-enregistré sur un instrument électronique, plus précisément un Suzuki Omnichord.
  • Parfois, les coulisses de la création d’un tube sont entremêlées d’histoires, d’essais infructueux et de magie. Pour Damon Albarn, l’histoire derrière Clint Eastwood relève de la chance. Car pour créer ce qui deviendra l’une des chansons les plus populaires de Gorillaz, sortie sur le premier album du duo en 2001, l’Anglais n’a pas vraiment galéré. Il avait en sa possession un instrument électronique, un Omnichord de Suzuki. Sur celui-ci, il y a des présets qui sont enregistrés, à savoir des beats déjà prêts. Il suffit d’appuyer sur un bouton pour que la mélodie se mette en route.

    Pour le beat de Clint Eastwood, Damon a simplement mis son doigt sur le premier preset baptisé « Rock 1 » puis il s’est mis à fredonner les premiers mots : « Finally someone let me out of my cage, now time for me is nothin', 'cause I'm countin' no age ». Si Damon avait déjà mentionné cet accident créatif lors d’une interview pour Vulture en 2020, il a fait une démonstration devant les caméras d’Apple pour monter à quel point cela avait été facile (regardez les 27 premières secondes de l'interview).

    Certes, ça paraît simple. Mais pour en faire un tube, il faut ajouter à cela des paroles, une vraie structure et surtout une production efficace, qui a été réalisée par l'immense producteur américain Dan the Automator sur l'album « Gorillaz ». Lors de l’interview pour Vulture, Damon a déclaré à propos de Clint Eastwood :

    « Cela ne peut arriver qu'une seule fois : vous prenez un instrument électronique et la première chose que vous jouez, vous l'utilisez, et cela devient un énorme succès. À la suite ça, au cours des 20 dernières années, j'ai acheté beaucoup d'instruments électroniques en espérant que cela se reproduirait. »

    Si l’accident ne s’est pas répété, la magie a continué d’opérer pour Gorillaz. Et des tubes, il y a aussi sur l’album « Cracker Island » sorti le 24 février. D’ailleurs, une version « deluxe » est d’ores et déjà disponible en ligne avec cinq nouveaux morceaux, dont deux remixes.

    A noter que la même histoire arriva voilà quelques années à Christine and the Queens sur son tube Damn dis-moi après qu'elle a samplé une démo du logiciel Logic Pro avec, à la clef, une grosse polémique pour plagiat. Pourtant, quelle différence avec le Clint Eastwood d'Albarn, au final ? Le sexisme, toujours un point noir de l'industrie musicale, au final.

    Crédit photo : Apple

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