John Legend en Jack session pour son nouvel album

Parachuté dans une année 2020 à côté de ses pompes (le COVID-19), en colère et en deuil (le mouvement Black Lives Matter et le meurtre de George Floyd), l'album surprise de John Legend tombe à point pour reprendre sa respiration et un peu d'espoir. "Bigger love", qui fatalement porte bien son nom, s'écoute dès maintenant. Avec, en bonus incroyable, le titre éponyme joué par Legend himself, chez lui, juste pour "Jack".

"Je ne me fais pas d'illusion sur le fait que la musique puisse sauver le monde ou résoudre les problèmes du monde, mais je me suis toujours tourné vers la musique pour m'aider à traverser les moments difficiles et je sais que beaucoup d'entre vous font de même." Voilà la citation de Legend pour accompagner la sortie de son septième album, "Bigger Love". Le disque, terminé en février dernier, n'avait visiblement pas prévu de résonner aussi fort avec l'actualité. Mais depuis, l'ensemble des mesures polémiques prises par Donald Trump ainsi que l'assassinat de George Floyd par des policiers américains ont rebattu les cartes, et difficile d'écouter cet album autrement que comme une réponse à la haine par la soul music. 

Produit par Raphael Saadiq, l'album est dixit le principal interessé "plus axé sur la joie, l'amour, l'espoir et l'optimisme", précisément ce dont l'auditeur a besoin en ces temps difficilés marqués par la mort, la violence et l'angoisse d'un futur plus incertain. Voilà peut-être pourquoi " Bigger love", en dépit de son nom et de sa pochette un peu bisounours, renoue avec une certaine tradition Motown quand, dans les années 1970, les artistes afro-américains signés chez Berry Gordy n'hésitaient plus à prendre position sur des sujets politiques. John Legend est-il le fils spirituel de Stevie Wonder ? C'est l'une des bonnes questions que pose cet album "feel good" avec l'un des meilleurs titres, Wild.

Pour voir Legend autour de ses nombreux Grammy nous jouer Bigger love en piano voix, c'est juste au-dessus. 
L'ensemble de l'album, lui, s'écoute ci-dessous.

Crédit photo : Matthew Williams

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