2020 M03 10
Plus que jamais, les œuvres visuelles centrées sur des figures iconiques du paysage musical ont la cote. D’un côté, les documentaires, parfois intéressants, parfois aussi pavés de bons sentiments qu’un roman de Marc Levy. De l’autre, les biopics, qui, intelligemment réalisés ou non, rencontrent presque systématiquement un véritable succès : Bohemian Rhapsody, Judy (consacré à Judy Garland) et Rocketman sont parmi les derniers exemples à avoir renfloué les caisses du box office.
Amy Winehouse, elle, avait déjà eu droit à un documentaire, réalisé par Asif Kapadia. C'était passionnant, richement documenté et hyper immersif. Le genre de travail définitif, donc. Sauf que l'on vit dans un monde où n’importe quel filon peut être exploité à l’infini. Et la vie de l’Anglaise, justement, a été suffisamment riche en mélodrames pour ne pas lasser les fans, et inciter ses proches à déterrer constamment de vieux dossiers histoire d’entretenir le mythe. Voire de mettre un peu d’épargne sur le compte en banque par la même occasion.
On pourrait, c’est vrai, nous accuser d’être mauvaise langue. Mais les faits sont là, le père d'Amy Winehouse a été plutôt clair sur le sujet : oui, un biopic sur sa fille va voir le jour ; et oui, il révèlera au grand public la « vraie Amy », celle que les différents documentaires présents sur YouTube ne permettent pas de comprendre. « C'est quelque chose dont nous avons vraiment hâte. D'introduire de nouveau Amy aux gens, la vraie Amy, a-t-il déclaré au NME. Celle qui aimait les gens et qui était aimée par tous ceux qui l'entouraient. Une vraie image positive d'Amy. »
Ses diverses addictions, ses problèmes conjugaux, ses multiples dépressions et son incapacité à gérer, si ce n'est les impératifs, du moins les excès d'une vie de rockstar, on en fait quoi ?