2017 M09 29
De l’ambition, il en faut pour retracer trente ans d’histoire hip-hop aux États-Unis à travers différents évènements clés (l’émission Yo ! MTV Raps, l’arrivée de Napster, celle du Mp3, etc.) pour comprendre comment cette culture a fini par devenir un mode de vie à part entière ainsi qu’un commerce planétaire. De l’ambition, The Game, de la street à Wall Street, le dernier film d’Alex Jordanov, produit par Canal +, en a à coup sûr. De par de son sujet, mais également grâce à la qualité de ses intervenants : Ice-T, 50 Cent, Young Thug, Migos, Chuck D ou encore Van Jones, ex-conseiller de Barack Obama.
L’occasion d’avoir un regard éclairé sur l’émergence du gangsta rap à la fin des années 1980 à Los Angeles, d’entendre parler Lyor Cohen (big boss de Def Jam) sur la naissance du rap business, de comprendre l’adaptation constante des rappeurs aux évolutions de l’époque (« On a essayé de tuer Napster au Congrès, 1000 Napster sont nés à sa place. On a dû s’adapter », disait Jay-Z) et d’en savoir plus sur les activités annexes des MC, toujours prêts à diversifier leurs activités afin de gonfler leur compte en banque : c’est 50 Cent et sa marque de vodka, c’est P. Diddy et son parfum, ce sont tous ces anciens sales gosses aujourd’hui reconvertis en gentillets acteurs hollywoodiens.
En complétement à la sortie de ce film événement, Jack a concocté une playlist de 30 morceaux célébrant le pouvoir et l’argent. « Get rich or die tryin’ », comme dirait l’autre.