Sexe, drogue et succès chez les jeunes : Poutine veut "contrôler le rap russe"

Après l’arrestation de Husky, un rappeur russe de 25 ans, Poutine veut - dixit lui-même - reprendre le rap en main.
  • Finie la rigolade. Avec Vladimir, ça se passe ainsi : « S'il est impossible d'arrêter une chose, vous devez la prendre en main. » Au lieu d’interdire le rap, qui aurait selon lui l’effet inverse et le populariserait encore plus, le président russe a déclaré que « le Kremlin devrait jouer un rôle de premier plan dans le rap russe », comme le rapporte le site Challenges. L’ancien chef des services secrets veut surtout s’attaquer à la drogue, l'un des piliers sur lequel repose le rap, avec le sexe et la protestation (toujours selon lui). Un chemin qui « mène à la décadence d'une nation ». Les grands mots. 

    Mauvaise odeur. Ces déclarations faites lors d'une réunion sur la culture et les arts ne sortent pas de nulle part. Le mois dernier, Husky, un rappeur russe de 25 ans plutôt populaire dans son pays, a été arrêté pour hooliganisme. Le motif ? Il s’est produit sur le toit d’une voiture, dans la rue, après l’annulation de l’un de ses concerts. Il est aussi accusé d’apologie au cannibalisme puisque dans l’un de ses titres, il évoque la consommation d'une « viande qui sentait comme une vieille momie oubliée dans un mausolée ». Il s'agit d'une allusion au corps de Lénine. Et visiblement, ça reste en travers de la gorge de Poutine. En tout cas, ça ne sent pas très bon pour le rap en Russie même si, comme le prouve cette playlist, il se porte actuellement plutôt bien.